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À Orly, la reconnaissance faciale pour carte d’embarquement va débarquer dès 2020

L'aéroport d'Orly, à Paris, se prête à une expérimentation de reconnaissance faciale.

L'aéroport d'Orly, à Paris, se prête à une expérimentation de reconnaissance faciale. - Martin BUREAU / AFP

Deux compagnies aériennes, dont Air France, testeront une technologie de reconnaissance faciale au sein de l'aéroport d'Orly, afin de fluidifier l'embarquement dans certains vols. L'expérimentation est vouée à durer un an.

Après le contrôle aux frontières, la reconnaissance faciale s'invite dans la procédure d'embarquement. D'après les informations de L'Express, deux compagnies aériennes, dont Air France, testeront dès le début de l'année prochaine une technologie de reconnaissance faciale pour fluidifier l'embarquement de leurs passagers. L'expérimentation sera dans un premier temps limitée à un an. Elle sera également restreinte à trois vols réguliers en moyen courrier, selon une source proche du dossier. 

La CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a imposé certaines conditions à ce test. Le passager devra s'identifier via une borne spéciale, amenée à ne scanner que son propre visage et non ceux des passants alentour. Les données biométriques devront être détruites après le décollage de l'avion. Cela implique que le passager doive réitérer la procédure à chaque passage à l’aéroport, s’il est amené à effectuer un vol avec l’une des deux compagnies aériennes concernées. Les fichiers temporairement constitués ne devront pas pouvoir être utilisés à des fins commerciales.

"Le dispositif sera testé à la fois pour l'enregistrement des bagages et pour l'embarquement des passagers", confirme le groupe ADP auprès de BFM Tech. Le prestataire à même de fournir la solution technique n'est néanmoins pas encore connu, ni même le déroulé précis des étapes à réaliser pour bénéficier de cette option, d'après nos informations. 

Embarquement et contrôle aux frontières

La reconnaissance faciale avait déjà été déployée dans l’aéroport d'Orly pour fluidifier le passage aux frontières. Même constat pour les aéroports de Roissy, en région parisienne, et de Nice. Des bornes de reconnaissance faciale, ou "e-gates", y ont été installées pour fluidifier l'identification des voyageurs lors du contrôle des passeports, et remplacer petit à petit le contrôle par empreintes digitales. Seuls les ressortissants de l'Union européenne prenant ou quittant un vol international, en dehors de la zone Schengen, étaient alors concernés.

Pour le deuxième aéroport français, il s'agissait de traiter trois passagers par minute et par sas au minimum, contre deux par minute et par sas en moyenne, en s'appuyant sur la reconnaissance d'empreintes digitales. Au sein de l'aéroport d'Orly, les bornes de reconnaissance faciale permettent quant à elles de faire passer "300 passagers par heure, contre 150 pour l'ancienne génération", selon des propos d'ADP rapportés par l'Express. A terme, si l'expérimentation de la reconnaissance faciale pour l'embarquement s'avère fructueuse, le déploiement de cette technologie sera envisageable dans les aéroports parisiens.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech