Une plainte déposée après la fuite de données personnelles de magistrats par des hackeurs
Emails, numéros de portable, adresses postales. Et même, pour certains, des coordonnées bancaires... Un groupe de pirates automatiques baptisé KromSec a revendiqué, dimanche soir sur sa chaîne Telegram, avoir piraté et fait fuiter un fichier contenant les données personnelles de 1121 magistrats français.
En réaction, le ministère de la Justice a indiqué lundi avoir déposé une plainte pour "atteinte à un système de traitement automatisé de données", tout en expliquant qu'il s'agissait de "données anciennes" et que le piratage n'avait pas visé "les serveurs du ministère de la Justice".
Le Syndicat de la magistrature hacké
Selon des sources concordantes à BFMTV, ce n'est en effet pas le ministère de la Justice mais le syndicat de la magistrature qui a été piraté par les hackers. Il s'agit vraisemblablement d'un fichier contenant des données personnelles remontant à quatre ou cinq ans et dont certaines sont, depuis, obsolètes.
Contacté, le syndicat de la magistrature a indiqué qu'il ne souhaitait faire aucun commentaire à ce sujet. Mais, selon plusieurs sources, le syndicat a d'ores et déjà prévenu, par email, les magistrats concernés pour leur indiquer que les données personnelles avaient été piratées.
Parmi les 1121 magistrats dont les données ont fuité, certains sont aujourd'hui à la retraite. D'autres ont vu publier des données aujourd'hui obsolètes. Tel Isabelle Rome, l'actuelle ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes. Mais le fichier dévoilé contient aussi des données actuelles de magistrats à des postes sensibles.