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"Je suis vraiment désolé": Elon Musk regrette son soutien à un tweet antisémite

Le milliardaire avait créé la polémique en validant un tweet ouvertement antisémite, provoquant la fuite de nombreux annonceurs.

"Une des choses les plus stupides, sinon la plus stupide, que j’ai jamais faites sur la plateforme". Interrogé lors du DealBook Summit, organisé par le The New York Times ce mercredi, Elon Musk est revenu sur la polémique qui lui colle à la peau depuis deux semaines.

En plein conflit israélo-palestinien, le sulfureux patron de X (ex-Twitter) avait validé un tweet antisémite écrit par un utilisateur. "Vous avez dit la vérité" a-t-il affirmé le 15 novembre dernier en réponse à un commentaire selon lequel "les communautés juives prônent la même haine dialectique contre les Blancs qu’elles reprochent aux autres."

S'en est suivie une controverse de plusieurs semaines, avec de nombreuses critiques – notamment de la Maison blanche – avant que Musk ne finisse par se rendre en Israël pour rencontrer le président Isaac Herzog.

"J’ai tendu une arme chargée"

Ce mercredi, il a donc reconnu une "erreur" et assure être "désolé" à propos de cet évènement, niant formellement être antisémite.

"Rétrospectivement, je n'aurais pas dû répondre à cette personne et j'aurais dû écrire plus longuement ce que je voulais dire" souligne-t-il. "Mais ces précisions ont été ignorées par les médias et j’ai tendu une arme chargée à ceux qui me détestent et sans doute à ceux qui sont antisémites. Et pour cela, je suis vraiment désolé, ce n'était pas mon intention."

Il s'est, en revanche, montré moins consensuel envers les entreprises qui ont décidé de boycotter sa plateforme pour cette raison. "Allez-vous faire foutre. Allez. Vous. Faire. Foutre", a-t-il lâché.

"Ce que va faire ce boycott, c'est tuer l'entreprise. Et le monde entier saura que ces annonceurs ont tué l'entreprise", a-t-il annoncé Elon Musk.

"X permet une indépendance informationnelle qui est inconfortable pour certaines personnes" a réagi, de son côté, la patronne de la plateforme Linda Yaccarino.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business