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1 dollar par an: pourquoi Twitter veut imposer un abonnement ridiculement bas?

Aux mains avec une entreprise qu'il a payée 43 milliards de dollars, Elon Musk tente de la rentabiliser autant qu'il le peut… tout en essayant d'en finir avec les faux comptes.

Un tout petit dollar sur l'année pour publier sur Twitter. Voici le programme lancé par la plateforme en Nouvelle-Zélande et aux Philippines; un test qui pourrait bien s'étendre par la suite dans le reste du monde.

Loin de la version Premium à 100 euros par an, ce montant presque symbolique ne donnera aucun avantage particulier: Twitter va tout simplement devenir un réseau social payant. Mais pourquoi alors se contenter d'une somme si faible?

Fermes à trolls

Dans son annonce, Twitter (désormais baptisé X) assure qu'il ne s'agit "pas d'une source de profit". Baptisé "not a bot", ce programme doit "renforcer nos efforts déjà importants visant à réduire le spam, la manipulation de notre plateforme et l'activité des robots" selon le site internet du réseau social.

En guerre contre les bots – dont il a néanmoins exagéré le nombre lorsqu'il a tenté d'annuler l'achat de Twitter – Elon Musk espère donc surtout mettre fin aux fermes à trolls. Derrière ce terme, des entreprises qui créent de nouveaux comptes en permanence pour diffuser des messages orientés. Qu'importe s'ils sont bannis, de nouveaux comptes arrivent.

En mettant cette sorte de péage à un dollar, Twitter espère donc frapper ces entreprises au portefeuille, dans la mesure où la somme pourrait rapidement s'avérer majeure pour elles, tout en restant indolore pour les utilisateurs.

Une somme bienvenue

En parallèle, imposer ce droit d'entrée à 300 ou 400 millions d'utilisateurs actifs (au mieux) permettrait de faire rentrer de l'argent au réseau social qui en manque cruellement. Cela représenterait environ 10% de son chiffre d'affaires de 2022.

Pour autant, puisque la somme est symbolique, le patron risque aussi de se retrouver avec des refus symboliques. Controversé, tout comme sa plateforme, un abonnement aussi faible soit-il pourrait bien être la goutte qui fait déborder le vase, alors que certains utilisateurs commencent à migrer vers les concurrents Threads (encore indisponible en Europe) et Bluesky.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business