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États-Unis: le procureur de l'Indiana accuse TikTok d'induire en erreur ses utilisateurs

Des Etats américains veulent se pencher sur les dégâts psychologiques potentiellement causés par TikTok aux enfants et adolescents

Des Etats américains veulent se pencher sur les dégâts psychologiques potentiellement causés par TikTok aux enfants et adolescents - Tolga Akmen © 2019 AFP

Todd Rokita accuse la plateforme de minimiser auprès de ses utilisateurs basés aux États-Unis la possibilité que les autorités chinoises puissent avoir accès à leurs données personnelles.

Le procureur de l'État de l'Indiana aux États-Unis a porté plainte mercredi contre le populaire réseau social TikTok, l'accusant d'induire en erreur les utilisateurs sur la protection des données et sur l'innocuité des contenus proposés aux enfants.

L'application connue pour ses vidéos courtes, musicales ou parodiques, fait régulièrement l'objet de critiques de la part des autorités américaines, qui lui reprochent son influence sur les mineurs ou ses liens avec la Chine, sa maison mère étant l'entreprise chinoise ByteDance.

Le procureur général de l'Indiana, Todd Rokita, a déposé deux plaintes. La première accuse TikTok de minimiser auprès de ses utilisateurs basés aux États-Unis la possibilité que les autorités chinoises puissent avoir accès à leurs données personnelles.

"L'entreprise doit dire la vérité à ses utilisateurs"

De plus en plus d'États américains interdisent aux fonctionnaires de télécharger l'application sur leur téléphone de fonction, le Texas indiquant par exemple mercredi vouloir prendre des "mesures agressives" contre TikTok.

L'entreprise assure de son côté régulièrement avoir mis en place de protocoles pour ne jamais laisser aux autorités chinoises l'accès aux données de ses utilisateurs basés aux États-Unis.

Dans une seconde plainte, le procureur de l'Indiana accuse le groupe de tromper les mineurs et leurs parents en affirmant que l'application "ne contient que des contenus à caractère sexuel, des blasphèmes ou des références aux drogues de façon 'peu fréquente' ou 'modérée' alors qu'en réalité l'application regorge d'exemples extrêmes de ce type de contenu", selon un communiqué transmis par ses services.

"Au minimum, l'entreprise doit dire la vérité à ses utilisateurs sur l'adéquation de son contenu à l'âge et sur l'insécurité des données qu'elle collecte", commente le procureur dans le document. "Nous espérons que ces poursuites obligeront TikTok à se montrer honnête et à changer ses habitudes", y ajoute-t-il.

A.g avec AFP