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"C'est vraiment contre mes valeurs": le tiktokeur "Abrège Frère" répond aux accusations de misogynie

Le créateur de contenu, suivi par 1,3 million d'abonnés sur Tiktok, s'est dit surpris de la polémique qui le touche. Selon lui, les réactions misogynes générées par ses vidéos vont à l'encontre de ses valeurs.

"Je ne suis pas du tout misogyne", débute "Abrège Frère". Au Parisien, le créateur de contenu s'est expliqué sur la polémique qui le touche depuis plusieurs jours. Sur Tiktok, il résume des "story time" (des vidéos consistant à raconter une histoire, ndlr) en quelques mots, prétendant faire gagner du temps à sa communauté.

Seul problème, ce concept - qui a séduit 1,3 million d'abonnés en l'espace d'un mois sur Tiktok - a viré au harcèlement pour de nombreuses créatrices, menant à une prise de parole généralisée des femmes, notamment relayé par le premier youtubeur français Squeezie. Si le compte "Abrère Frère" n'est pas visé directement, ce sont les commentaires que ses vidéos génèrent qui heurtent.

Abréger, ce n'est pas "silencier"

"J'en avais absolument pas conscience", se défend le créateur, assurant avoir été surpris par les réactions provoquées par son contenu.

Pour fabriquer ses vidéos, "Abrège Frère" fait défiler les vidéos "story time" afin de choisir l'histoire qui permet de créer un instant comique. Aucune sélection ne se fait à travers "le sexe, les origines, la culture ou quoi que ce soit", assure-t-il.

"Abréger, ça ne veut pas dire 'silencier'", prévient "Abrège Frère" appelant à prendre ses vidéos "au second degré".

Un appel au désabonnement

Mais ce type de contenu étant majoritairement réalisé par des femmes, ce sont principalement des femmes qui voient leurs discours être raccourcis, reconnaît le créateur. Abrège Frère garantit qu'il ne se permettrait "jamais d'utiliser un contenu sensible où je sens que la personne est vraiment atteinte par ce qu'elle raconte".

Surtout, le créateur pointe le fait qu'il a "besoin" de vidéos "story time" pour créer son contenu. S'adressant aux personnes publiant des commentaires sexistes et misogynes, il les invite à se désabonner de son compte Tiktok.

"Sil vous plaît, stoppez. (...) C'est vraiment contre mes valeurs", conclut-il.

Pierre Monnier