Test de l’iMac, version 2021: la renaissance de l’ordinateur mythique d’Apple

Le 18/05/2021 à 15:00

L'iMac 24 pouces (2021) d'Apple - BFMTV

Apple offre une cure de jouvence à son ordinateur de bureau le plus vendu, en en faisant un outil parfaitement calibré pour le télétravail.

Il y a comme un air de 1998 en ce printemps 2021, alors qu’Apple met en vente une toute nouvelle version de son iMac, aux multiples couleurs inspirées de l’ordinateur qui a fait renaître la marque il y a deux décennies. Dans sa nouvelle version, l’iMac est repensé de fond en comble: d’abord esthétiquement, avec un design aussi fin que coloré; ensuite techniquement, avec l’intégration du processeur conçu par Apple, déjà aperçu sur ses ordinateurs portables. Le nouvel iMac, équipé d’un écran de 24 pouces, est vendu à partir de 1.449 euros.

Les forces de l’iMac

Fin, léger, coloré

Pour relancer son iMac, Apple a imaginé sept coloris. En complément de la traditionnelle tonalité grise, on retrouve des versions verte, bleue, rose, jaune, mauve et orange, qui ne sont pas sans rappeler les couleurs choisies pour habiller l’iMac transparent de 1998. Comme souvent avec Apple, les choix esthétiques sont irréprochables.

La déclinaison jaune que nous avons pu tester intègre des éléments allant du jaune pastel à un doré presque moutarde. Des associations que l’on imagine longuement travaillées au siège de Cupertino.

La marque pousse le niveau de détail à un niveau impressionnant. L’ensemble des accessoires fournis (clavier, touchpad et souris) arborent des détails reprenant le code couleur de la machine choisie. Un code couleur que l’on va jusqu’à retrouver disséminé sur macOS Big Sur (dans les différentes fenêtres, ou par exemple pour la sélection d’un texte), le système d’exploitation d’Apple.

Grâce au processeur Apple M1 (évoqué plus bas) qui s’inspire de celui de l’iPhone, les composants prennent une place minimale. Les ingénieurs ont ainsi pu réduire l’épaisseur de l’ordinateur à moins de 12 millimètres, pour un poids inférieur à 4,5 kg.

Si l’iMac n’est évidemment pas un ordinateur portable, il est un ordinateur très facilement transportable, pouvant être déplacé d’une pièce à l’autre en quelques secondes, pourvu que l’on ait une prise de courant et un réseau Wi-Fi à portée de main. Ce qui peut s’avérer utile pour se montrer flexible en télétravail.

L’écran idéal

Si Apple a longtemps proposé des versions 21,5 pouces et 27 pouces (cette dernière étant toujours à la vente), la marque opte cette fois pour une taille intermédiaire de 24 pouces.

Une diagonale très confortable, adaptée pour disposer d’un recul suffisant lorsque la machine est placée au fond d’un bureau. Le tout avec une définition 4,5K (4480 x 2520 pixels), soit une très bonne résolution de 218 pixels par pouce.

La luminosité de l’écran est suffisamment élevée pour travailler dans l’immense majorité des conditions, y compris près d’une fenêtre lors d’une journée ensoleillée. La technologie True Tone, déjà présente sur l’iPhone, aide l’écran à calibrer les couleurs en fonction de l’environnement. L’écran propose un rendu plus chaleureux dans une pièce éclairée par de la lumière jaune, ou plus blanc près d’une source de lumière naturelle.

Connectique optimale

Apple s’est souvent démarqué par son minimalisme en matière de connectique, notamment depuis la sortie des MacBook en 2015. L’iMac ne déroge pas à cette habitude, surtout pour la version la moins chère, vendue 1.449 euros, qui n’intègre que de deux ports Thunderbolt (USB 4), utilisés pour brancher des accessoires ou des périphériques en tous genres (comme des écrans supplémentaires).

Une configuration suffisante pour les usages basiques, qui pourra être complétée par deux ports USB 3 avec la version à 1.669 euros.

Plus onéreuse, cette dernière version dispose d’un port Ethernet destiné aux utilisateurs préférant compter sur une connexion filaire plutôt qu’en Wi-Fi. Afin de ne pas encombrer le bureau d’un câble supplémentaire, Apple a la brillante idée d’intégrer ce port directement dans le boîtier secteur. Ce qui permet à l’iMac de n'avoir besoin que d'un seul câble, bien évidemment aux couleurs de la machine.

Processeur sur-mesure

Comme le MacBook Air et le MacBook Pro de dernière génération, l’iMac intègre une puce “maison”, baptisée M1. Une transition qui s’inscrit dans la volonté d’Apple de ne plus équiper le moindre produit de processeur Intel dans les prochains mois.

Le choix s’était révélé payant sur ses ordinateurs portables, il l’est tout autant avec cet ordinateur de bureau. La puce M1, inspirée de celle des iPhone et iPad, propose un niveau de puissance équivalent à celui de PC souvent vendus plus de 2000 euros, voire bien davantage.

Ce processeur ayant hérité d’une architecture mobile, il bénéficie de solides atouts face à ceux d’Intel, notamment concernant la compacité (grâce à laquelle l’iMac est aussi fin), la consommation d’énergie et la propension à chauffer. Si Apple a malgré tout intégré un ventilateur, la machine est la plupart du temps très silencieuse.

Prêt pour le télétravail

Transportable d’une pièce à l’autre, silencieux, l’iMac intègre également des composants indispensables au télétravail. A commencer par une nouvelle caméra Full HD (1080p), essentielle pour la vie en visioconférence. La qualité d’image - par exemple dans une pièce qui manque d’éclairage - est bien meilleure que sur la génération précédente.

Apple a par ailleurs retravaillé le volet sonore, avec un micro de meilleure qualité et des haut-parleurs certifiés Dolby Atmos. Pour en profiter pleinement, il faudra bien disposer d’une excellente qualité de visioconférence, travailler en musique, ou utiliser l’iMac pour regarder un film.

Les faiblesses de l’iMac

Une compatibilité progressive

Le choix fait par Apple dans le cadre de la transition des processeurs Intel vers ses propres puces n’est pas sans conséquence. Au fil des mois, les millions de développeurs font évoluer leurs logiciels pour les rendre compatibles avec ce nouveau composant. Une partie du travail a déjà été effectuée au cours des dernières semaines, avec l’arrivée des MacBook Air et MacBook Pro.

Par ailleurs, Apple a mis au point un système d’émulation chargé de “traduire” le code des logiciels pour processeur Intel, qui les rend fonctionnels, bien qu’ils ne puissent pas profiter pleinement des performances du processeur M1.

Pour les utilisateurs dont le quotidien s’articule autour des logiciels les plus utilisés du marché (suite Office, Adobe etc.), cela devrait être totalement transparent. Ceux qui utilisent des logiciels plus spécifiques sont toutefois invités à se renseigner sur l’état de leur compatibilité avec cette nouvelle plateforme.

Le clavier avec Touch ID de l''iMac 24 pouces (2021) d'Apple © BFMTV

Un stockage coûteux

Avec un tarif d’entrée de 1449 euros, l’iMac 24 pouces propose un excellent rapport qualité/prix, et surtout un merveilleux rapport durabilité/prix, en raison de la puissance de la puce M1.

Mais la marque incite largement ses clients à opter pour la version à 1669 euros, qui garde l’exclusivité de trois coloris (jaune, orange et mauve), du port Ethernet et du bouton Touch ID (reconnaissance digitale) intégré au clavier.

Ces deux versions offrent une capacité de stockage SSD de 256 Go. Les utilisateurs les plus gourmands (ou réticents au cloud) devront payer 1679 euros pour la version 512 Go au minimum, ou 1899 euros pour bénéficier du port Ethernet, de deux ports USB 3 supplémentaires et de Touch ID.

Conclusion

Avec son iMac 24 pouces, Apple offre une nouvelle jeunesse à son ordinateur de bureau, plus nomade que les générations précédentes. Comme avec le MacBook Air, le plus grand bouleversement est aussi discret qu’essentiel: l’arrivée de la puce M1, qui devrait assurer une longévité record à la machine, avec une meilleure fluidité que les PC vendus au même prix. En parallèle, Apple coche toutes les cases, améliorant l’écran, la webcam et le son, pour des conditions de télétravail optimales. Avec en prime quelques couleurs bienvenues en cette période bien morose.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co