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Sur Facebook, des dizaines de groupes homophobes ne subissent aucune modération

Logo de Facebook, propriété du groupe Meta.

Logo de Facebook, propriété du groupe Meta. - OLIVIER DOULIERY © 2019 AFP

Une enquête a révélé l'existence de nombreux groupes à caractère homophobe sur le réseau social, suivis par des dizaines d'internautes et qui ne semblent pas inquiétés par la modération.

Homophobie, thérapie de conversion, appel à la haine: une enquête du média spécialisé Numerama a révélé la présence de dizaines de groupes et pages Facebook homophobes, passant vraisemblablement sous les radars de la modération du réseau social.

En tapant simplement "homosexualité" dans la barre de recherche de Facebook, Numerama a pu constater l'existence de pages appelant à la haine contre la communauté LGBT, prônant les thérapies de conversion ou encore proposant des interprétations homophobes de la Bible.

Plusieurs exemples de pages homophobes sur Facebook.
Plusieurs exemples de pages homophobes sur Facebook. © Facebook/ Capture BFMTV

Des centaines d'abonnés

Plusieurs de ces pages sont visibles dans les tous premiers résultats de recherche, à l'image d'une page nommée "Tous contre l'homosexualité et la promotion de la médiocrité", qui rassemble environ 1000 utilisateurs et publie régulièrement des contenus.

Ces derniers sont d'ailleurs relativement similaires d'une page à l'autre, et relatent souvent des interprétations des écrits religieux.

Certaines pages, dont une intitulée "Comment sortir de l'homosexualité", font l'apologie des dangereuses thérapies de conversion, illégales en France depuis le 25 janvier 2022.

Modération insuffisante

La présence de ces groupes va ainsi à l'encontre, d'une part, de la loi, mais par ailleurs des conditions d'utilisation du réseau social. Sur Facebook, pourtant , la modération ne semble toujours pas à la hauteur face au caractère homophobe de ces contenus.

Ces pages sont en accès libre, et certaines sont récentes, de quelques mois voire quelques semaines. Il est envisageable de penser que, même après avoir été bannies ou supprimées, des pages similaires refont surface.

"Nous avons des outils de signalement sur Facebook et Instagram qui permettent aux utilisateurs de nous prévenir quand ils voient ce genre de contenus, et des équipes spécialisées qui examinent sept jours sur sept les rapports", a indiqué Meta (maison-mère de Facebook) auprès de Numerama.

Pourtant, à l'heure où BFMTV a consulté ces pages, - sur le même principe que Numerama - elles étaient toujours accessibles.

Victoria Beurnez