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Sabotage de fibres optiques: environ 100.000 abonnés de Free touchés

L'opérateur Free a dénombré 100.000 abonnés victimes des actes de vandalisme survenus le 27 avril, répartis dans plusieurs villes telles que Grenoble, Besançon, Reims et Strasbourg.

Environ 100.000 abonnés de l'opérateur Free ont été touchés par les actes de malveillance sur le réseau en fibre optique français ayant entraîné mercredi ralentissements et coupures d'accès à internet dans plusieurs grandes villes, a indiqué jeudi son dirigeant Thomas Reynaud.

"On a eu environ 100.000 abonnés affectés par ces coupures, essentiellement dans l'Est de la France, à Strasbourg, Gravelines et Reims. On a réussi à rétablir le service au bout de quatre, cinq heures", a déclaré le directeur général d'Iliad, maison mère de l'opérateur Free, au micro d'Europe 1.

"Même si ces sabotages n'ont concerné qu'une petite minorité de nos abonnés -moins de 1%- ce sont des actes d'une extrême gravité parce qu'ils étaient coordonnés", a-t-il ajouté.

"Dans la nuit de mardi à mercredi à 3h00 du matin, notre centre de supervision a été alerté par des coupures simultanées de fibres optiques qui ne concernaient pas seulement Free, mais aussi deux autres opérateurs", a-t-il encore détaillé. "Nos équipes ont réagi très vite" pour "réparer ces coupures et rétablir le service".

Une enquête ouverte

Selon les constatations des opérateurs, ce sont des câbles "longue distance" interrégionaux en fibre optique, qui passent le long des autoroutes, des voies ferrées et des voies navigables, qui ont été sectionnés volontairement en plusieurs lieux, notamment la liaison Paris-Lyon et Paris-Strasbourg.

L'impact a été "court et à la marge" pour les abonnés de l'opérateur SFR, a indiqué jeudi un porte-parole de l'entreprise, annonçant "un retour à la normale" sur l'ensemble de ses réseaux.

Une enquête judiciaire a été ouverte mercredi 27 avril pour "détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation", "entrave à un système de traitement automatisé de données" et "association de malfaiteurs", a annoncé le parquet de Paris.

Les investigations, a précisé cette source, ont été confiées à la DGSI, au Renseignement intérieur et à la Direction centrale de la police judiciaire.

Victoria Beurnez avec AFP