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Pourquoi Microsoft va devoir séparer Teams de son offre Office 365

Après l’Europe, le géant américain va séparer son application de visioconférence de son offre Office au niveau mondial.

Soupçonné d’avoir abusé de sa position dominante pour favoriser l’essor de Teams, Microsoft a séparé son application de discussion et de visioconférence de sa suite Office 365 en Europe en octobre dernier. Espérant ainsi apaiser les tensions avec la Commission européenne, l’entreprise américaine va appliquer ce changement au niveau mondial, rapporte Reuters.

"Afin de garantir la clarté pour nos clients, nous étendons les mesures que nous avons prises l’année dernière pour dissocier Teams de M365 et O365 dans l’Espace économique européen et en Suisse à nos clients du monde entier", a déclaré un porte-parole à l’agence de presse.

Éviter une amende

Comme en Europe, les clients ont désormais la possibilité de continuer avec leur offre actuelle, la renouveler, l’actualiser ou la changer. L’application Teams vendue séparément coûtera 5,25 dollars par mois tandis que les prix de la suite Office 365 sans cette dernière varieront entre 7,75 et 54,75 dollars selon l’offre choisie. Microsoft précise que les prix peuvent varier en fonction des pays et des devises.

Ajouté à Office 365 en 2017, Teams a progressivement remplacé Skype pour les appels professionnels et est devenu extrêmement populaire lors de la pandémie de coronavirus, au grand dam de ses rivaux qui estiment que son intégration dans la suite donne un avantage déloyal à Microsoft.

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Alors que la Commission européenne a ouvert une enquête sur l’entreprise et son logiciel en juillet dernier, Microsoft estime que cette séparation répond à ses commentaires "en offrant aux entreprises multinationales une plus grande flexibilité lorsqu’elles souhaitent standardiser leurs achats dans différentes zones géographiques".

Cela pourrait cependant ne pas suffire à la Commission européenne, qui pourrait conclure que la société a bel et bien abusé de sa position dominante dans les prochains mois.

Kesso Diallo