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Meta, Amazon, Alphabet: les plans de licenciement se succèdent dans la tech américaine

Les plans de licenciements se multiplient dans le secteur de la tech. 80.000 postes ont été supprimés en 2022, ce à quoi il faut ajouter 134.000 suppressions de postes depuis le début de l'année.

Meta, Amazon, Microsoft, Google: le ciel est en train de tomber sur la tech américaine. Dégringolades boursières et baisse du chiffre d'affaires s'enchainent. Les déboires du secteur entrainent de nombreux plans de licenciements. Depuis le début de l'année, 134.000 suppressions de postes ont déjà été annoncées.

Amazon a ouvert le bal en début d'année en annonçant son intention de supprimer 18.000 emplois, suivi le même jour de Salesforce. Le géant informatique se sépare de 10% de ses effectifs, soit 8.000 salariés.

Ces derniers jours les plans se sont multipliés: 12.000 suppressions chez Alphabet, la maison mère de Google (6% de ses équipes), 10.000 chez Microsoft (5% de sa masse salariale) ou encore Meta, qui a réduit ses effectifs de 13% en supprimant 11.000 postes.

Seule exception au tableau: Apple, le seul à ne pas licencier. L'entreprise a moins embauché pendant l'épidémie et propose des contrats moins avantageux que ses concurrents, d'autant que les ventes se maintiennent avec une hausse de 9,7% des ventes d'iPhoneRELANCE.

214.000 sur depuis début 2022

Ce ne sont que les dernières annonces en date dans une vague de plans sociaux de grandes envergure. Sur l'année 2022, plus de 80.000 suppressions de postes ont été annoncées dans le secteur. Ce à quoi il faut ajouter donc les 134.000 annoncées depuis le début de l'année dans le secteur aux Etats-Unis soit 214.000 depuis début 2022.

Deux explications reviennent: les investisseurs redoutent d'abord la morosité de l'économie américaine, prise entre l'inflation et la remontée des taux d'intérêt, et surtout l'essoufflement du boom de la pandémie dont tout le secteur avait profité.

Visio conférence, films à la demande et shopping à domicile avaient explosé et entrainé des embauches massives pour suivre la demande. Des annonces dans la foulée de la dégringolade boursière de la quasi totalité du secteur l'an dernier.

Le Nasdaq, sur laquelle sont cotées la plupart d’entre elles, a perdu près du tiers de sa valeur en un an.

Marius Bocquet et Thomas Schnell