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"Pénurie de pastis à la buvette de l'Assemblée": cette IA génère de faux débats parlementaires enflammés

Un étudiant a utilisé ChatGPT pour générer des débats absurdes à l'Assemblée nationale, mais franchement réalistes.

"Quel dommage!" ; "C'est une blague!" ; "C'est du vécu!" Pour ceux qui ont déjà jeté un œil aux comptes rendus des discussions à l'Assemblée nationale, ce "générateur de débat parlementaire" aura un côté déjà-vu impressionnant.

Créé par Théo Delemazure, un étudiant informatique, ce site recrée les débats enflammés entre députés ou sénateurs avec les fameuses interjections qui fusent dans tous les sens. Sauf que l'idée est évidemment de créer des débats absurdes. "Pénurie de pastis à la buvette de l'Assemblée", "pâtes au pesto" ou encore le débat "pains au chocolat contre chocolatines"… tout est bon à débattre.

Les débats sont anonymisés, seuls les groupes politiques s'affichent. Mais les réponses sont souvent savoureuses.

Dans ce débat, la pénurie de pastis à la buvette de l'Assemblée est au coeur des préoccupations
Dans ce débat, la pénurie de pastis à la buvette de l'Assemblée est au coeur des préoccupations © Capture

Pour créer ces débats factices mais réalistes, Théo Delemazure a utilisé GPT3.5, l'outil génératif de ChatGPT. En pratique, il a fait ingurgiter à l'intelligence artificielle les retranscriptions des questions au gouvernement des 12 derniers mois "en lui demandant de générer des débats amusants et parfois houleux sur des sujets légers" explique-t-il à Tech&Co. Ensuite, il suffit d'entrer une thématique (elles sont mises au vote sur le site) et l'outil se charge du reste.

Faut-il autoriser la pizza à l'ananas ? Le débat fait rage
Faut-il autoriser la pizza à l'ananas ? Le débat fait rage © Capture

Si l'étudiant peut décider manuellement du groupe politique qui prendra la parole sur le sujet choisi, c'est généralement l'IA qui s'en occupe. "Je trouve que les groupes sont bien choisis en général" glisse le créateur, qui a par ailleurs mis en place un outil pour éviter les propositions de sujet racistes ou sexistes.

Théo Delemazure avait déjà créé, l'année dernière, un site qui avait connu beaucoup de succès sur internet: de droite ou gauche. L'idée était de laisser une IA déterminer si le sujet entré dans le compteur était donc de droite, ou de gauche. Un avis tranché à prendre évidemment au second degré, comme pour le générateur de débats.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business