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"Les Français sont inquiets économiquement": l'usage de l'IA générative au travail peine à convaincre

Dans une étude publiée ce mercredi 24 avril par le Boston Consulting Group, 31% des Français se disent préoccupés de l'utilisation de cette technologie. Faisant de la France le pays le plus pessimiste sur le sujet.

Les Français sont les plus pessimistes au sujet de l'intelligence artificielle générative, inquiets notamment quant à la sécurité de leurs données personnelles, selon une étude internationale du Boston Consulting Group (BCG), publiée mercredi.

Les chercheurs ont sondé 21.000 personnes à travers 21 pays sur leur utilisation et leur sentiment vis-à-vis de l'intelligence artificielle (IA) générative qui permet de produire sur simple requête en langage courant textes, images et autres contenus.

Alors que les employés interrogés sont en moyenne 70% à se déclarer enthousiastes quant à l'idée d'intégrer de l'IA générative au travail, ce chiffre tombe à 58% en France. Et 31% des Français se disent même préoccupés par cet usage dans leur vie professionnelle, ce qui en fait le pays le plus pessimiste sur le sujet, devant la Corée du Sud.

Une appréhension totale

"Les Français sont inquiets économiquement, ils ne se sentent pas dans un système porteur et ont donc peur pour l'emploi", commente auprès de l'AFP, Jessica Apotheker, directrice associée au BCG.

L'inquiétude est encore plus grande lorsqu'il s'agit d'utiliser l'IA générative dans la vie personnelle, les consommateurs français étant 50% à se dire inquiets, quand la moyenne des sondés est à 29%. Cette appréhension se cristallise dans l'ensemble au niveau de la sécurité des données personnelles (33%), de l'incertitude associée à cette technologie et son impact sur l'emploi (11%) et de son effet sur l'environnement (10%).

"La France est pourtant l'un des pays les mieux placés pour l'IA avec son vivier de talents et son énergie nucléaire", l'IA étant très gourmande en énergie pour fonctionner, note Jessica Apotheker.

Mais grâce à des organismes comme la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés), les consommateurs français sont particulièrement sensibilisés à l'usage des données, ce qui peut expliquer leurs réticences et leur méfiance envers les grandes entreprises technologiques comme Google, ajoute-t-elle.

W.G avec AFP