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IA: l'Autorité de la concurrence ouvre une consultation publique

Cette initiative, qui a pour bout d'examiner le fonctionnement des acteurs du secteur de l'IA générative, a été lancée ce jeudi 8 février.

Une consultation publique demandant aux géants de la tech de commenter leurs stratégies mises en place pour le secteur de l'IA générative. C'est la dernière initiative de l'Autorité de la concurrence, qui s'est autosaisie et a lancé ce jeudi 8 février, une consultation publique qui durera jusqu’au vendredi 22 mars

Dans un communiqué, l'administration indépendante française - chargée de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles, notamment - a indiqué s'interesser "en particulier" aux pratiques des acteurs "déjà présents sur l’infrastructure cloud". Elle précise, aussi, que "les prises de participation des grands acteurs du numérique dans des entreprises spécialisées dans l’IA générative" seront examinées.

Microsoft, Amazon et Alphabet - propriétaire de Google - comptent parmi les plus grands fournisseurs de cloud, tous actifs dans le domaine de l'IA. Ils devraient, donc, faire l'objet d'enquêtes et de vérifications de la part de l'Autorité de la concurrence.

"Une place centrale"

L'IA générative est au cœur de toutes les discussions et a pris "une place centrale dans le débat public et économique" depuis l'émergence de ChatGPT en novembre 2022, rappelle l'autorité.

Depuis, le marché est en pleine expansion et les coûts de développement de l'IA sont particulièrement élevés. L'administration estime que l'intelligence artificielle générative devrait représenter 42 milliards d’euros en 2023 (soit le double de 2022). Une étude de Statista évalue un chiffre d’affaires mondial annuel de plus 200 milliards d’euros pour l'horizon 2030.

"L'intelligence artificielle a le potentiel de devenir le musée des horreurs de l'antitrust si on ne fait rien", avait déclaré en novembre le président du gendarme français de la concurrence, Benoît Coeuré auprès de l'AFP.

L'institution avait déjà mené une perquisition dans le siège français de l'entreprise américaine Nvidia. Le groupe spécialisé dans les cartes graphiques était alors soupçonné de pratiques anticoncurrentielles.

Willem Gay