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Gabriel Attal annonce le déploiement de l'intelligence artificielle dans les services publics

En déplacement à Sceaux, le Premier ministre à annoncé le déploiement d'Albert, une IA souveraine à destination des agents des services publics.

Démocratiser l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) générative dans l'administration. En déplacement à Sceaux ce mardi 23 avril, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le déploiement d'une intelligence artificielle souveraine dans les services publics français.

"Je vous annonce que nous avons développé une intelligence artificielle souveraine, française, qui va révolutionner nos services publics et que nous mettons désormais au service des Français", a déclaré le Premier ministre, appelant à "choisir l'IA" et non à la "subir".

Baptisée Albert, cette IA a été développée par un ingénieur formé en France. Aux côtés de huit autres experts du Datalab de la Dinum, la Direction interministérielle du numérique, il a mis au point cet outil à partir de juin 2023. "Grâce à eux, la France est le premier pays européen à inaugurer une IA 100% souveraine et à la mettre au service de ses services publics", a assuré Gabriel Attal.

Dégager du temps de travail

Le déploiement d'Albert au sein de l'administration vise quatre objectifs: "des procédures plus simples, des délais plus rapides, des réponses plus sécurisées et des politiques publiques plus efficaces", a souligné le chef du gouvernement.

Par exemple, cette IA soulagera les agents du fisc, qui reçoivent chaque année 16 millions de demandes de contribuables. Albert aura donc notamment pour mission d'analyser les questions des usagers et de générer automatiquement des préréponses adaptées à la place des fonctionnaires. Les agents publics seront ensuite chargés de vérifier les réponses, de les modifier si besoin et de les envoyer aux usagers.

"C'est parce que l'IA permettra de dégager davantage de temps à nos agents sur des procédures administratives qu'ils n'auront plus à réaliser dans la même ampleur qu'ils auront davantage de temps à consacrer aux relations humaines avec les agents", a encore déclaré le Premier ministre, promettant que "l'IA ne remplacera pas les fonctionnaires".

Il a assuré que "la révolution de l'IA dans nos services publics ne fait que commencer". Plusieurs autres applications sont prévues, avec par exemple le déploiement de l'IA Aristote à la rentrée pour permettre aux étudiants d'avoir des quiz adaptés à leur niveau et les aider dans leur révision. Une IA qui convertira automatiquement les "le son des vidéos en sous-titres" sera également développée pour les étudiants en situation de handicap. Un outil qui sera ensuite transposé "à d'autres services publics", par exemple pour la retranscription d'audiences judiciaires.

"Tant et tant d’autres cas d’IA dans nos services publics verront le jour au cours des prochains mois: de la détection des incendies et feu de forêt par drones à la gestion RH des personnels de la fonction publique", a conclu le Premier ministre.

Salomé Ferraris