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Huawei ment sur sa collaboration avec le gouvernement chinois, affirme Pompeo

"Nous avons un impératif qui est de protéger la sécurité nationale", a justifié Mike Pompeo

"Nous avons un impératif qui est de protéger la sécurité nationale", a justifié Mike Pompeo - Mandel Ngan - AFP

"Le PDG de Huawei ne dit pas la vérité au peuple américain ni au monde", affirme le secrétaire d'Etat américain. Il a aussi prévenu que "d'autres entreprises et d'autres pays" devraient boycotter Huawei "dans les jours à venir".

Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo accuse le groupe de télécommunication chinois Huawei de mentir. "C'est tout simplement faux. Dire qu'ils ne travaillent pas avec le gouvernement chinois est une déclaration fausse", a-t-il affirmé au cours d'un entretien sur la chaîne CNBC. "Le PDG de Huawei ne dit pas la vérité au peuple américain ni au monde", a-t-il ajouté.

En pleine guerre commerciale sino-américaine, l'administration Trump a placé Huawei sur une liste de sociétés suspectes auxquelles il est interdit de vendre des équipements technologiques, menaçant la survie même du groupe chinois, Huawei dépendant largement pour ses téléphones de puces électroniques fabriquées aux Etats-Unis.

La firme dont le siège est implanté à Shenzhen, dans le sud de la Chine, était depuis longtemps dans le collimateur des autorités américaines, soupçonnée notamment d'espionnage au profit de Pékin. Et c'est le gouvernement qui aurait largement contribué à sa spectaculaire expansion internationale.

Un boycott qui devrait s'élargir

"Nous voyons déjà que certains partenaires (...), certains autres pays commencent à retirer des équipements Huawei ou disent qu'ils ne vont plus les utiliser", a souligné Mike Pompeo, citant des entreprises britanniques et japonaises. Le responsable de la diplomatie a en outre estimé que "d'autres entreprises et d'autres pays" devraient boycotter Huawei "dans les jours à venir".

Selon les médias, les Américains Qualcomm et Intel notamment, qui figurent parmi les plus importants producteurs de puces électroniques, ont annoncé qu'ils ne fourniraient plus le groupe de Shenzhen, à l'issue de la période de sursis de 90 jours accordé par la Maison Blanche.

"Nous avons un impératif qui est de protéger la sécurité nationale", a justifié Mike Pompeo, soulignant que "la mission" du département d'Etat était de partager ces risques. "Je viens du Kansas où les travailleurs américains créent de la propriété intellectuelle (...) et les Chinois volent ces informations, ce n'est pas juste", a-t-il également commenté.

Les Etats-Unis ont lancé une offensive commerciale à coup de tarifs douaniers renforcés sur 250 milliards de dollars d'importations de biens chinois pour forcer Pékin à mettre fin à des pratiques commerciales jugées "déloyales".

C.C. avec AFP