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Google va payer 112 millions d'euros à 15.500 employées pour discrimination sexiste

Le logo de l'entreprise Google.

Le logo de l'entreprise Google. - Kirill KUDRYAVTSEV © 2019 AFP

Le géant du numérique faisait face à une plainte depuis 2017. Il est accusé d'avoir pratiqué l'inégalité salariale entre ses salariés hommes et femmes.

Google va verser plus de 112 millions d'euros (118 millions de dollars) à 15.500 femmes employées pour résoudre les inégalités salariales dont l'entreprise est accusée. L'affaire débute en 2017 en Californie, lorsque quatre femmes, anciennes salariées, signent une plainte contre Google.

Elles accusent alors l'entreprise de ne pas respecter la loi sur l'égalité des salaires femmes-hommes prévue par l'État de Californie: elles mentionnent une différence de salaire de plus de 16.000 euros (17.000 dollars) par an.

L'argent déboursé a pour objectif d'indemniser les salariées - ici, 15.500 femmes ayant travaillé pour l'entreprise en Californie depuis septembre 2013 - ayant été potentiellement lésées par les pratiques jugées discriminantes de l'entreprise.

L'inégalité salariale n'est pas le seul blâme fait à l'entreprise. Selon le média américain The Verge, l'entreprise aurait également assigné des femmes à des postes moins élevés que des hommes à expériences et qualifications similaires, leur attribuant également des bonus amoindris face à leurs collègues masculins.

L'affaire jugée le 21 juin

Les femmes à l'origine de la plainte ont remporté le procès en 2021, mais les termes exacts viennent seulement d'être détaillés. Ils doivent être officiellement validés devant un juge, le 21 juin prochain.

"En tant que femme qui a passé son entière carrière dans l'industrie technologique, je pense que les conditions acceptées par Google pour résoudre cette affaire garantiront plus d'égalité pour les femmes. Depuis sa création, Google a été un leader de l'industrie de la technologie. Cette entreprise a l'opportunité d'être un exemple en matière d'inclusivité et d'égalité", a déclaré Holly Pease, l'une des employées à l'origine de la plainte, dans un communiqué.

En outre, Google s'est plié à la demande d'avoir recours aux services d'une entreprise tierce, chargée d'évaluer ses pratiques et politiques en matière d'égalité. Si l'entreprise a accepté la négociation, elle nie toutefois "toutes les allégations de la plainte et maintient que le groupe s'est pleinement conformé à toutes les lois, règles et règlementations applicables à tout moment", indique-t-elle dans un message adressé à nos confrères de l'AFP.

Ce n'est pas la première fois que l'enteprise fait face à de telles accusations. En 2021, elle avait déboursé 3.6 millions d'euros (3.8 millions de dollars) pour des accusations de discrimination envers des femmes et des personnes d'origine asiatique.

Les recours collectifs contre les entreprises du numérique se multiplient ces dernières années, en raison de nombreuses employées femmes qui élèvent la voix contre les inégalités, assez courantes dans le secteur.

Victoria Beurnez