Tech&Co
Gaming

C'est quoi "Final Fantasy", la saga mythique du jeu vidéo qui revient sur PS5

Un nouvel opus de la franchise Final Fantasy sort ce jeudi 29 février. Réinterprétation d'un ancien épisode, le titre devrait une nouvelle fois montrer l'ampleur de la licence sur le monde du jeu vidéo.

Si Final Fantasy est sans conteste la licence de jeux de rôle japonais la plus connue, Final Fantasy 7 en est l'épisode le plus populaire. C'est pourquoi les fans attendaient de longue date ce jeudi 29 février, qui marque la sortie de Final Fantasy 7: Rebirth, le deuxième épisode d'une trilogie revisitant les événements du titre original.

S'il existe de nombreuses raisons pour justifier le succès du septième opus, il est plus complexe d'expliquer pourquoi la saga Final Fantasy a pris une telle place dans le monde du jeu vidéo. D'autant qu'elle n'est pas la seule licence de jeux de rôles japonais (J-RPG) à s'être exportée dans le monde entier.

• Que représente Final Fantasy?

Final Fantasy, c'est plus de 185 millions de ventes dans le monde, selon VGChartz. De toutes les licences japonaises du jeu vidéo, seuls Pokémon et Super Mario Bros. ont fait mieux. Depuis sa création en 1987, la numérotation officielle distingue 16 épisodes: le dernier - Final Fantasy 16 - étant sorti en mai 2023. Mais il faut également compter avec une quinzaine de jeux dérivés. En Europe, les joueurs ont été confrontés pour la première fois avec la série en 1997 avec Final Fantasy 7.

• Que racontent les jeux de la franchise?

Si chaque épisode de Final Fantasy propose un scénario propre, la série repose tout de même sur un principe de base: un groupe de héros qui s'allie pour affronter un ennemi afin d'éviter la destruction du monde.

Une partie des héros du jeu Final Fantasy 9, sorti en 2000.
Une partie des héros du jeu Final Fantasy 9, sorti en 2000. © Square Enix

À l'origine de la licence, son créateur Hironobu Sakaguchi avait la volonté de raconter des histoires sur un temps long. Cela se ressent notamment dans l'histoire complexe dépeinte par les jeux de la saga, mais également par les activités annexes où la personnalité des compagnons de l'aventure est souvent explorée plus en profondeur.

Pour le premier Final Fantasy (1987), le développeur Square s'est inspiré du premier Dragon Quest, édité par Enix un an plus tôt. Si une rivalité s'installe entre les deux franchises, qui contribuent chacune à populariser le genre du J-RPG, l'histoire réunira les licences ennemies en 2003 lorsque Square et Enix fusionnent pour donner naissance à Square Enix.

• Comment joue-t-on à Final Fantasy?

Si des évolutions sont apparues ces dernières années, la majorité des titres proposent d'alterner entre des phases de déplacements sur une carte et des phases de combat au tour par tour. Cette mécanique est héritée de la volonté de mettre l'histoire au premier plan des jeux.

Un combat issu du jeu Final Fantasy 6, sorti en 1994.
Un combat issu du jeu Final Fantasy 6, sorti en 1994. © Square Enix

Le dernier épisode en date, Final Fantasy 16, est l'un des épisodes montrant la plus grande évolution du point de vue des combats. Ici, tout se déroule en temps réel avec un système d'attaque très proche des jeux d'action ou d'aventure. Mais des options proposent de faciliter ces phases afin de se concentrer sur le scénario.

• Les jeux Final Fantasy sont-ils tous indépendants?

Contrairement à de nombreux jeux vidéo disposant d'une numérotation, les jeux Final Fantasy sont tous indépendants. Il existe pourtant des exceptions qui ont jalonné les 37 ans d'existence de la licence. C'est notamment le cas pour les épisodes 10 et 13 qui disposent chacun d'une suite directe. Final Fantasy 7 fait lui aussi exception avec des titres étendant l'univers du jeu se déroulant tantôt avant, tantôt après l'histoire principale.

• Existe-t-il des éléments qui relient les jeux entre eux?

Sur le plan narratif, non. En revanche, de nombreux éléments propres à la saga parcourent la majorité des épisodes. Il est ainsi possible de trouver un personnage se nommant Cid dans l'intégralité des titres Final Fantasy. Toutefois, il ne s'agit pas de la même personne: sa forme et son implication dans le scénario sont à chaque fois différentes.

Aussi, les chocobos sont une espèce récurrente de la licence. Il s'agit des montures, assimilables à des chevaux dans l'usage, mais qui prennent davantage l'aspect d'un oiseau. De la même manière, les Mogs sont une espèce rencontrée dans plusieurs jeux. Ils sont le plus souvent assimilés à des facteurs, qui tantôt transmettent des quêtes, tantôt permettent de sauvegarder sa partie.

Le personnage de Clive Rosefield caresse un chocobo dans Final Fantasy 16.
Le personnage de Clive Rosefield caresse un chocobo dans Final Fantasy 16. © Square Enix

Enfin, les monstres d'invocation sont toujours les mêmes au sein des titres. Inspirés de créatures mythologiques, ils permettent aux personnages de bénéficier de pouvoirs élémentaires durant certains combats. C'est notamment autour de ces puissances que l'histoire de Final Fantasy 16 est construite.

• Les jeux sont-ils conçus par les mêmes personnes?

En partie. La filiation entre les jeux Final Fantasy ne passe pas forcément par ses équipes de développement. Cependant, Hironobu Sakaguchi est impliqué dans l'ensemble des épisodes parus entre 1987 et 2003, que ce soit en tant que réalisateur, producteur ou producteur délégué. Ce qui permet une vision d'ensemble cohérente sur la saga.

Il en va de même pour la musique puisque Nobuo Uematsu a composé une grande partie des bandes originales des jeux. C'est donc à lui que l'on doit le gimmick le plus récurrent au cours de la saga: la Fanfare Victory, l'hymne qui célèbre la fin d'un combat.

Pierre Monnier