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Véligo s'attaque à Facebook, où ses vélos volés se revendent au marché noir

Un Véligo (image d'illustration)

Un Véligo (image d'illustration) - BFM Paris

Les Véligo, qui sont disponibles uniquement à la location, se vendent comme des petits pains sur la place de marché de Facebook.

Le service de location de vélos électriques francilien, Véligo, menace de porter plainte contre Meta, la maison-mère de Facebook. Il dénonce notamment l'inaction du réseau social contre les ventes de ses vélos volés, rapporte le magazine Challenges.

Les Véligo proposés par Île-de-France Mobilités ne sont en effet disponibles qu'à la location (sur un ou plusieurs mois), depuis leur mise en circulation en 2019. Ils ne peuvent donc pas être achetés par les usagers. Les vélos vendus sur Facebook ne peuvent donc provenir que de vols, parmi les 20.000 vélos en circulation.

Une enquête réalisée par le quotidien Le Parisien a révélé la facilité avec laquelle il est possible de se procurer un Véligo sur la plateforme de revente de Facebook. On peut y trouver les vélos volés pour des sommes allant de 150 à 300 euros - ce qui est évidemment illégal. Pour quelques dizaines d'euros, des batteries dérobées aux locataires de Véligo sont également revendues.

Les principaux interessés de ce business sous le manteau sont, selon l'enquête du Parisien, les livreurs Deliveroo. En rachetant un vélo électrique volé avec un stock de deux ou trois batteries, les livreurs s'offrent un outil de travail à bas coût, et la possibilité de rallonger leurs tournées.

Depuis deux ans

"Cela fait deux ans que nous avons constaté ces ventes récurrentes sur Facebook Market. Aujourd'hui, le lieu principal de recel, c'est Facebook Market, et Meta n'est pas au dessus des lois", regrette Agnès Presberg, directrice générale adjointe en charge de Véligo location, auprès de Challenges.

Le service de location a envoyé une mise en demeure "il y a quelques mois" à Meta, précise l'hebdomadaire économique. Contacté par ce dernier, Meta a simplement évoqué ses conditions d'utilisations, qui précisent que ses équipes travaillent à supprimer les contenus illicites.

Même en retirant régulièrement les annonces, ces dernières refleurissent sans répit sur la plateforme de petites annonces de Facebook. En effet, une recherche effectuée par Tech&Co ce jeudi 26 octobre a permis de constater que plus d'une dizaine d'annonces nommées "Veligo" ou ses variantes étaient en ligne, pour des sommes allant de 70 à 300 euros. Plus d'une dizaine d'annonces pour des "batteries Veligo" étaient aussi en ligne.

Pourtant, des solutions existent: sur Leboncoin, le mot-clé "Véligo" a été banni, empêchant les utilisateurs de la plateforme de le proposer à la vente.

Victoria Beurnez