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Contrôle des armes, avortement, vaccins: Facebook interdit les discussions trop politiques entre salariés

Le responsable du personnel a rappelé que les sujets sensibles ne sont pas les bienvenus au travail. Facebook avait déjà été donné cette consigne après l’interdiction de l’avortement aux Etats-Unis.

Pour ou contre les armes à feu, anti ou pro-avortement, confiance ou méfiance envers les vaccins. Ces avis, les employés de Facebook sont invités à les garder pour eux. Le chef du personnel du groupe Meta, Lori Goler, a une nouvelle fois donné une consigne claire aux effectifs: pas de discussions trop politiques au sein de l’entreprise.

Des discussions respectueuses et productives

C’est à travers une note interne, révélée par Fortune, que les salariés ont été prévenus. Le média américain a eu accès à des captures d’écran de l’annonce mardi 6 décembre des nouvelles “exigences en matière d’engagement communautaire”.

“Comme Mark [Zuckerberg, NDLR] l’a mentionné récemment, nous devons opérer un certain nombre de changements culturels pour nous aider à respecter nos priorités”, indique la note de Lori Goler.

“Nous faisons cela pour nous assurer que les discussions internes restent respectueuses, productives et nous permettent de nous concentrer. Cela s’accompagne d’un compromis: nous ne pourrons plus autoriser tous les types d’expression au travail, mais nous pensons que c’est la bonne chose à faire pour la santé à long-terme de notre communauté interne”, poursuit la note.

Des sujets tabous pour mieux se concentrer

A travers cette décision, le groupe Meta veut assainir les échanges sur le lieu de travail. En juin, une consigne du même type avait circulé. L’objectif était d’apaiser les tensions entre les employés alors que la Cour suprême américaine venait de supprimer le droit à l’avortement aux Etats-Unis.

Contactée par TechCrunch, une porte-parole assure tout de même que l’entreprise promeut les discussions ouvertes et les points de vue de chacun. Pour autant que cela soit fait avec respect et inclusivité. Elle indique que ces sujets tabous sont surtout un moyen de maintenir le minimum de distraction possible afin que les salariés travaillent correctement.

Ce besoin d’une concentration totale des employés sur leurs fonctions intervient juste après une lourde vague de licenciement. Le 9 décembre, la maison mère de Facebook, Instagram et Whatsapp annonçait la suppression de 11.000 postes. Dans les jours qui ont suivi, des mails informant le personnel de leur renvoi ont été envoyés, dont certains en pleine nuit durant leur congé maternité.

Pierre Monnier