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Cybersécurité

Victime d’une cyberattaque, l’Assemblée nationale condamne une action “intolérable”

Le site Web de l’Assemblée nationale a été rendu inaccessible pendant plusieurs heures, après une attaque par déni de service.

De nouveau opérationnel, le site de l’Assemblée nationale a connu d’importants dysfonctionnements ce lundi 27 mars. A la mi-journée, et jusqu’en fin d’après-midi, des hackers ont empêché les internautes d’y accéder, poussant l’institution à afficher un message évoquant “une maintenance”.

Dans un communiqué de presse, l’Assemblée nationale confirme qu’il s’agit bien d’une attaque par déni de service, qui consiste à saturer les serveurs d’un site Web pour en empêcher l’accès.

“Ce lundi 27 mars 2023, le site internet de l’Assemblée nationale a été la cible d’une affluence majeure de requêtes qui a conduit les services informatiques à des opérations de maintenance” précise l’Assemblée nationale, qui évoque une action coordonnée d’origine “indéterminée”.

Pas de conséquences sur les données

“Son incidence est restée circonscrite à l’accès au site et n’a eu pas de conséquences sur le fonctionnement de l’Assemblée nationale [...], ni sur les données des parlementaires et des agents” précise l’Assemblée.

Dans le même communiqué de presse, Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale, “condamne fermement” cette attaque, qui a mobilisé les équipes techniques jusqu’à la remise en ligne du site aux alentours de 16h45.

“Il est intolérable que le site d’une institution garantissant l’accès à des informations publiques et à la transparence des débats soit l’objet d’une action malveillante” juge-t-elle.

Si l’Assemblée nationale ne communique pas sur l’origine de cette cyberattaque, les regards se tournent vers la Russie. Sur Telegram, un groupe de hackers pro-russes a rapidement revendiqué cette action, mentionnant notamment l’aide de la France à l’Ukraine. Une telle attaque, qui repose sur des connexion massives, est bien souvent symbolique et ne s’accompagne d’aucune intrusion dans les réseaux informatiques de la cible.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co