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Covid-19: la Commission européenne dévoile les contours de son passeport sanitaire

La suspension du vaccin d'AstraZeneca en France, comme chez ses voisins européens, met un coup de frein à la campagne de vaccination contre le Covid-19.

La suspension du vaccin d'AstraZeneca en France, comme chez ses voisins européens, met un coup de frein à la campagne de vaccination contre le Covid-19. - Martin BUREAU © 2019 AFP

Le passeport, prévu pour cet été, pourra contenir un certificat de vaccination, une preuve de test Covid-19 négatif ou encore un justificatif de rétablissement.

Il est voué à "simplifier la vie des Européens", en leur permettant de se déplacer librement dans les pays de l'UE, sans quarantaine obligatoire. Le passeport sanitaire européen a été dévoilé ce 17 mars. Il devrait servir de sésame cet été pour les voyages au sein des pays de l'UE et rouvrir les frontières.

Comment ne pas discriminer les ressortissants européens non vaccinés, par choix ou par manque de vaccins? Le vaccin n'étant pas obligatoire en Europe, la Commission européenne a opté pour un compromis. Le "certificat vert numérique" pourra intégrer aussi bien des certificats de vaccination que des tests Covid-19 négatifs - PCR et antigéniques, les autotests désormais autorisés en France n'étant pas jugés valables - ou encore des attestations de rétablissement. La durée de validité de ce dernier certificat n'a pas encore été définie mais pourrait avoisiner les six mois.

Gratuit, en version papier ou numérique

Le pass sanitaire dévoilé aujourd'hui sera disponible, gratuitement, au format numérique ou papier. Il comprendra, dans les deux cas, un code QR pour garantir la sécurité et l'authenticité du certificat. Il sera enfin délivré dans la langue des ressortissants concernés et étendu aux membres de leur famille, quelle que soit leur nationalité. Les ressortissants de pays non membres de l'UE qui y résident devraient eux aussi en bénéficier.

Parmi les données comprises dans ce pass, le nom, la date de naissance mais aussi des informations proprement liées au certificat choisi. Les certificats de vaccination comprendront ainsi la date et la nature de la vaccination, ainsi que le nombre de doses injectées. Seuls les vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca/Oxford, et Johnson & Johnson, autorisés sur le sol européen, seront pris en compte. Le vaccin russe et les vaccins chinois ne pourront da priori pas être reconnus sur le "certificat vert".

La preuve d'un test Covid-19 négatif devra pour sa part intégrer le type, la date et l'heure du test, ainsi que le nom du centre dans lequel ce dernier a été réalisé; enfin, les certificats dits "de guérison" devront comprendre la date d'émission mais aussi le nom des autorités de santé responsables.

"L’objectif est de leur permettre progressivement de se déplacer en toute sécurité dans l’Union européenne ou à l’étranger — pour le travail ou le tourisme", avait maintenu Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le 1er mars.

Le certificat bientôt mis en circulation est censé être valable dans tous les Etats membres de l'UE. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont plaidé fin février en faveur d'une "approche commune", pour créer une "plateforme qui connecterait les différentes solutions nationales", toujours d'après Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission estime la durée de ce travail préparatif avec les Etats à "au moins trois mois".

Pour être prête avant l'été, cette proposition devra être rapidement adoptée par le Parlement européen et le Conseil.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech