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Rentrée: les assurances scolaires anti-cyberharcèlement se multiplient France

L'école de Pantin où une directrice s'est suicidée, en septembre 2019.

L'école de Pantin où une directrice s'est suicidée, en septembre 2019. - BFMTV

Dans l'Hexagone, des assurances scolaires prennent désormais en charge une aide juridique et psychologique pour les enfants touchés par le cyberharcèlement.

Ce n’est plus un secret, l’utilisation massive des réseaux sociaux par les jeunes augmente les risques de cyberharcèlement. Un jeune majeur sur cinq déclare d’ailleurs en avoir déjà été victime, révélait en février un sondage Ifop pour franceinfo. Les conséquences peuvent être dramatiques: un adolescent en proie au cyberharcèlement est deux fois plus exposé aux tentatives de suicide ou à l'automutilation, assurait une autre étude menée par des chercheurs britanniques en 2018. Car contrairement à d'autres formes de harcèlement, le cyberharcèlement poursuit les victimes à leur domicile.

À la veille d’une nouvelle rentrée scolaire, nombreux sont les parents qui craignent que leur enfant soit l’objet de harcèlement en ligne. Depuis cette rentrée, la Banque Casino intègre à son assurance scolaire une option pour gérer cette situation. L’ajout de l’option “garantie sécurité contre les risques des réseaux sociaux” n’a pas fait augmenter le prix de l’assurance, qui reste facturée 12,90 euros par an et par enfant. 

Soutien juridique et enfouissement des données 

“Il s’agissait d’une demande des parents“, explique à BFM Tech Marc Lanvin, directeur général adjoint de la Banque Casino. “Nous avons fait un sondage en ligne auprès de nos assurés. Un sur quatre (26% des 2.000 répondants, ndlr) considérait la protection contre le cyberharcèlement comme une priorité.”

“On est dans une logique d’assistance aux parents. On va leur fournir une aide psychologique et juridique. La question est ensuite de faire disparaître au mieux les traces du cyberharcèlement. C’est à ce moment qu’interviennent les spécialistes de l’enfouissement des données”, détaille Marc Lanvin. Ces prestations sont prises en charge à hauteur de 500 euros. 

Sans toutefois prendre en charge la suppression d'informations en ligne, d'autres assureurs proposent déjà une assistance en cas de cyberharcèlement, à l'image de la MAE, qui intègre ces garanties depuis 2015.

Pour rappel, il existe des numéros gratuits à conserver au cas où un enfant serait victime de harcèlement en ligne: le 3020 pour joindre la ligne d’appel “non au cyberharcèlement” du ministère de l’Éducation nationale et le 0800.200.000 pour “Net écoute”, géré par l’association E-Enfance. 

Mise à jour du 03/09/19 à 19h13: une première version de cet article mentionnait à tort que la Banque Casino était le premier assureur à proposer une option anti-cyberharcèlement. 

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech