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Comment Sorare réussit à démocratiser les NFT grâce au sport

La start-up française revendique aujourd’hui plus de 3 millions d’inscrits. Antoine Griezmann, Lionel Messi ou Serena Williams font notamment partie des actionnaires de l’entreprise.

Il y avait les cartes Panini, il y a aujourd’hui les cartes Sorare. Collectionner, échanger, acheter: les cartes de sportifs proposées par l’entreprise française passionnent les fans de sport depuis 2018. 

Et dans le cadre de la Paris Blockchain Week qui se déroule en ce moment dans la , Brian O’Hagan, responsable de la croissance chez Sorare, est revenu sur le développement de l’entreprise dans Tech&Co.

Connecter fans et sportifs

Le principe de Sorare est simple et repose selon Brian O’Hagan sur trois principes: la passion de la collection, la passion du jeu (Sorare repose sur un jeu de Fantasy Football) et une expérience communautaire. 

"Il y a la possibilité de se connecter avec des fans du monde entier et de se connecter avec des sportifs. En collectionnant des récompenses, on permet aux fans de rencontrer des sportifs en vrai, aux entraînements ou aux matchs", explique le responsable.

Et pour réaliser cela, Sorare possède des partenariats avec plusieurs grandes ligues de sport professionnel, comme la Premier League (football), la NBA (basket) et la NLB (baseball). "Tout ce qu’on fait est sous licence officielle, avec accord des ayants droit, des ligues, des fédérations et des sportifs", précise Brian O’Hagan.

Cartes à 600.000 euros

Certains sportifs ont même choisi d’investir dans l’entreprise, comme les footballeurs Lionel Messi et Antoine Griezmann mais aussi la tenniswoman américaine Serena Williams. Selon Brian O’Hagan, "les sportifs font même partie du cercle vertueux de l’entreprise". Le footballeur français avait même fait parler de lui en achetant la carte Sorare de son compère de l'Équipe de France, Kylian Mbappé, à 70.000 euros.

Les cartes les plus rares et demandées, en reprenant la loi de l’offre et la demande, peuvent même se vendre jusqu'à 600.000 euros, le record de l’entreprise. Mais Brian O’Hagan indique tout de même que Sorare reste accessible à tous.

"Il y a un marché pour tout le monde avec des cartes à 50 centimes ou 1 euro", affirme le responsable.

Vers d'autres sports?

Et les NFT dans tout ça? Pour le responsable de la croissance de Sorare, cette technologie n’est pas au cœur de l’entreprise. "Cette technologie est au service de l’expérience. Mais on ne veut pas que les utilisateurs aient besoin de comprendre ce qu’est la blockchain pour pouvoir utiliser Sorare". L’objectif de l’entreprise est surtout de créer un business profitable, en "faisant attention aux coûts et en ayant une discipline financière".

A terme, Sorare souhaite avant tout étendre sa communauté, estimée à 3 millions de joueurs à l’heure actuelle, avec plus de 500.000 nouveaux inscrits uniquement en décembre 2022, notamment à l’étranger. Avec l’achat de la licence de la Premier League à 37 millions d’euros et celle de la ligue américaine de baseball, l’objectif est de se développer en Angleterre et aux Etats-Unis. 

Avec la promesse de mettre le grappin sur de nouvelles disciplines? "Pour 2023, on souhaite consolider nos trois sports et peut-être qu’à terme, on se développera sur d’autres sports", admet Brian O’Hagan.

Julie Ragot