Tech&Co
Télécoms

Appels et SMS indésirables: le 33700, le numéro méconnu pour lutter contre ce fléau

Lancé en 2008, cet outil permet aux consommateurs de signaler les appels et SMS indésirables. Créé par l’af2m, il s’enrichit de nouveautés pour simplifier le processus de signalement.

Un colis en attente, une démarche administrative à effectuer, une amende à payer... Chaque jour, de nombreux Français reçoivent ces spams: des SMS frauduleux dans lesquels ils sont incités à cliquer sur un lien ou à appeler un numéro surtaxé. Peu de gens connaissent son existence, mais un outil permet de signaler ces messages indésirables: le 33700.

Il s’agit d’un numéro et d’une plateforme développé par l’Association Française pour le Développement des Services et Usages Multimédias Multi-opérateurs (af2m) en 2008.

Comprenant notamment les opérateurs parmi ses membres, elle a conçu cet outil pour satisfaire une obligation légale: l’article 224-1 du code de la consommation, qui "impose aux opérateurs la mise en place d’un "dispositif leur permettant de signaler, par messages textuels, les appels et messages textuels non sollicités émis par des professionnels et le numéro de téléphone de leurs émetteurs".

Nouvelles méthodes de signalement

Les consommateurs peuvent utiliser gratuitement le 33700 pour signaler des spams, mais aussi des appels indésirables. Une fois qu’ils reçoivent un SMS de ce type, il leur suffit de le transférer au numéro 33700, sans commentaires, pour recevoir un message les invitant à compléter un signalement.

L’af2m a en outre annoncé jeudi 25 avril deux nouveaux moyens pour signaler ces appels et messages frauduleux pour mieux répondre à "l’évolution des usages mobiles de la population". Concrètement, les consommateurs ont désormais la possibilité d’effectuer leur signalement avec un formulaire sur le web (numéro de téléphone, nom ou numéro de l’expéditeur, contenu du message...). Ils peuvent aussi le faire avec une capture d’écran.

Exemple de SMS frauduleux
Exemple de SMS frauduleux © Capture

"Plus il y a de signalements précis, plus les actions pour contrer ces pratiques nuisibles seront efficaces", a affirmé l’af2m dans un communiqué. Les signalements effectués sont en effet envoyés tous les jours aux opérateurs, qui, après avoir mené des analyses pour qualifier les fraudes, prennent des actions en conséquence. Ils peuvent notamment couper le numéro à l’origine du SMS frauduleux.

"Dans les cas les plus graves, une plainte auprès des services de police concernés peut être constituée", précise l’af2m.

L’année dernière, 3,4 millions de signalements ont été effectués, contre 2,2 millions en 2022. Rien qu’en janvier 2024, l’af2m en a enregistré 291.000. "Tous les signalements ne correspondent pas à des fraudes (notifications de livraison, messages promotionnels, services clients) mais montrent une confusion des consommateurs entre messages légitimes et inquiétants", précise cependant l’association.

Kesso Diallo