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Sport, cinéma… Près de 5.000 noms de domaine abritant des contenus pirates bloqués depuis 2022

Selon l'Arcom, 3.370 noms de domaine concernant des contenus sportifs et 1.522 sites de contenus culturels ont été bloqués ces deux dernières années.

L'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) poursuit sa lutte contre le piratage. Depuis 2022, 4.800 noms de domaine abritant illégalement des contenus sportifs ou culturels ont été bloqués en France, soit par décision de l'Arcom elle-même, soit par injonction du tribunal judiciaire, a annoncé ce mardi l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.

Dans le détail, 3.370 noms de domaine concernaient des retransmission illicites sportives, tandis que 1.522 étaient des "sites miroirs" qui proposaient des contenus culturels (films, séries...).

Le streaming illégal en direct en "légère hausse" en 2023

En janvier 2023, l'Arcom avait annoncé un accord visant à lutter contre les retransmissions pirates de compétitions sportives avec les quatre grands fournisseurs d'accès internet en France et les titulaires de droits sportifs. Une politique qui semble porter ses fruits puisque l'institution observe une diminution du streaming et du téléchargement illégal des biens sportifs et culturels (notamment les films et les séries) de 27% entre 2021 et 2023, indiquant qu'environ 8,5 millions d'internautes consommaient toujours du contenu illégal l'an dernier, contre 11,7 millions en 2021.

En revanche, poussé par les compétitions sportives, le "streaming" illégal en direct est en légère hausse en 2023, notamment via la diffusion de liens sur les réseaux sociaux, alors que téléchargement et streaming illégaux sont globalement en net recul, selon un bilan publié ce mardi par l'Arcom.

Entre 2021 et 2023, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) note une baisse de 26% de la fréquentation des directs illégaux, mais observe une légère hausse en 2023 "qui correspond quasi exclusivement à des retransmissions de compétitions sportives en direct."

Le gendarme des médias et du numérique explique cette hausse par l'utilisation de "réseaux privés virtuels (VPN) à des fins illicites" et le développement des services IPTV (télévisions par internet). Il précise que plus d'un internaute sur deux (57%) ayant des pratiques illicites utilise un VPN et appelle les acteurs du secteur à renforcer leurs mesures de blocage des diffusions illicites.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco