Star du confinement, Clubhouse licencie désormais à tour de bras

Lancée au début de la pandémie du Covid-19 en 2020, l'application a rencontré un succès fou pendant les confinements mais peine à se relancer.

Coup dur pour l'application star des confinements. Les fondateurs de Clubhouse, Paul Davison and Rohan Seth, ont annoncé le licenciement de la moitié de leurs effectifs dans un mail adressé aux employés jeudi 27 avril, et relayé dans une note de blog. L'entreprise américaine revendique plus de 200 employés sur LinkedIn.

Lancée en 2020 pendant la pandémie du Covid-19, l'application faisait le pari d'inscriptions de nouveaux utilisateurs uniquement sur invitations. Autre particularité : miser sur des salons de conversations audio et en direct.

Novateur, Clubhouse séduit en seulement un an 10 millions d'utilisateurs dans le monde - jusqu'à atteindre les 14,2 millions en avril 2023, selon le cabinet d'études Data.ai (anciennement, App Annie). La pépite américaine est rapidement valorisée 4 milliards de dollars.

Le succès est tel que l'application est copiée par Twitter - avec ses Spaces - et Facebook. Mais Clubhouse n'a pas réussi à trouver de nouveaux relais de croissance depuis la levée des confinements et autres resctrictions.

"Réinitialiser l'entreprise"

Cette vague de licenciements est "absolument nécessaire", justifient les patrons.

"Avec l'ouverture du monde post-Covid, il est devenu plus difficile pour de nombreuses personnes de retrouver leurs amis sur Clubhouse et d'intégrer de longues conversations dans leur vie quotidienne. Pour trouver son rôle dans le monde, le produit doit évoluer. Cela nécessite une période de changement."

Les fondateurs affirment qu'il est "difficile (...) d'apporter des changements rapides" en raison d'un nombre trop élevé d'équipes produits. Le télétravail a également nui à la coordination des équipes, selon eux.

Pour remédier à cette situation, nous devons réinitialiser l'entreprise, supprimer des postes et la ramener à une équipe plus petite, axée sur le produit", soulignent les fondateurs.

Anaïs Cherif