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Qu'est-ce que Clubhouse, ce réseau social "select" qui pèse désormais un milliard de dollars

Clubhouse ne fonctionne pour le moment que sur iPhone, et sur invitation.

Clubhouse ne fonctionne pour le moment que sur iPhone, et sur invitation. - Lionel Bonaventure - AFP

Le réseau social qui permet uniquement de partager du son en direct revendique deux millions d'utilisateurs actifs par semaine. Il est accessible uniquement sur invitation.

Elle s'apparente à une radio collaborative de poche. L'application Clubhouse, lancée en mars dernier sur iOS, n'en finit plus de conquérir des utilisateurs. Ces derniers, recrutés uniquement sur invitation, seraient désormais deux millions à l'utiliser chaque semaine.

À rebours de Facebook, Instagram ou YouTube, Clubhouse ne mise ni sur les commentaires, ni sur les photos et vidéos pour sortir du lot. L'application a fait le choix de privilégier le son. Ses utilisateurs peuvent créer l'équivalent de "chambres" privées ou publiques pour discuter en direct, des modérateurs étant chargés d'attribuer la parole aux différents intervenants.

À la manière de certaines applications de rencontres élitistes, Clubhouse fonctionne exclusivement sur invitation. Des célébrités y ont d'ores et déjà été conviées: parmi elles, l'animatrice de télévision américaine Oprah Winfrey, l'acteur Ashton Kutcher ou encore des journalistes, responsables politiques et entrepreneurs. Clubhouse pourrait à terme se montrer moins regardant à l'entrée et ouvrir davantage son service.

L'application revendique deux millions d'utilisateurs.
L'application revendique deux millions d'utilisateurs. © Clubhouse

Des influenceurs plus mûrs

Surtout, les utilisateurs les plus influents du réseau devraient pouvoir toucher une rémunération pour leur engagement. Clubhouse teste actuellement une fonctionnalité en ce sens. À eux de rendre payant l'accès à des discussions thématiques ou à inciter leur audience à leur verser des dons, à la manière de ce qui existe sur certaines plateformes de financement de la création, dont Patreon ou la française Tipeee.

Ces mêmes influenceurs s'avèrent néanmoins plus âgés que sur d'autres plateformes. D'après le New York Times, ils auraient plutôt entre 40 et 50 ans. En ouvrant l'accès à de nouveaux utilisateurs, sans invitation, l'application risque de se confronter à l'un des grands casse-têtes des réseaux sociaux: la modération de ses contenus haineux ou illicites.

Une difficulté viendra s'ajouter à cet exercice: celle de modérer des contenus audio, plus lourds à analyser par une intelligence artificielle que de simples commentaires, et tenus en direct. Pour l'heure, l'application se contente de permettre aux modérateurs de chaque chambre d'édicter leurs propres règles, pour mieux couper le micro d'un intervenant en cas de dérapage... Aucun outil de signalement ne figure néanmoins sur le réseau social.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech