"Pandoro gate": que reproche la justice italienne à l'influenceuse Chiara Ferragni?

Accusée de fraude aggravée dans le cadre d'une vente caritative de brioche, la blogueuse a été officiellement citée dans l'affaire par le parquet de Milan.

L'affaire du "Pandoro gate" continue pour Chiara Ferragni. La blogueuse et influenceuse italienne a officiellement été citée par le parquet de Milan dans l'affaire de fraude aggravée dans laquelle elle est impliquée depuis le mois de décembre dernier, selon l'Agence France Presse, qui a contacté son avocat. Elle est donc sous enquête préliminaire.

La jeune femme de 36 ans, 30 millions d'abonnés sur Instagram, est accusée d'avoir induit en erreur ses fans dans le cadre d'un partenariat pour une vente de charité de brioches, les pandoros, très célèbres en Italie et surtout consommées à la période des fêtes.

"Je suis sereine parce que j'ai toujours agi de bonne foi et je suis certaine que cela émergera des enquêtes en cours", a déclaré l'influenceuse dans un communiqué transmis par son avocat à l'AFP.

Scandale médiatique

En Italie, l'affaire fait un véritable scandale dans les médias locaux, tant l'influenceuse est connue. Les journaux italiens retracent les moindres faits et gestes de Chiara Ferragni, entre son nombre d'abonnés qui s'est amoindri de 300.000 personnes, ses rares apparitions publiques depuis l'affaire, ou encore les moindres commentaires publiés sous ses photos.

C'est pendant le mois de décembre 2023 que le gendarme italien de la concurrence a découvert que la vente de charité, en partenariat avec la marque Balocco, a rapporté plus d'un million d'euros aux entreprises de Chiara Ferragni, alors qu'elle a fait un don de 50.000 euros à l'hôpital Regina Margherita de Turin. L'influenceuse avait pourtant indiqué qu'acheter ces brioches profiterait directement aux enfants malades de cancer des os par le biais de cet hôpital.

Ses deux entreprises, ainsi que l'entreprise Balocco ont reçu en conséquence une amende de 1,4 million d'euros, décision que Chiara Ferragni a contesté. L'influenceuse a rapidement présenté ses excuses en vidéo après l'annonce de son amende, et n'a pris la parole en public ou sur les réseaux sociaux que très peu de fois après - un fait rare, puisque sa présence en ligne est étroitement liée à son activité.

Victoria Beurnez