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Le conseil de surveillance de Facebook appelle à revoir les règles sur les contenus dénudés

En charge de trancher les cas de modération complexes, le conseil de surveillance du groupe Meta a critiqué les règles en vigueur concernant les photos de nu, jugées "confuses et peu applicables".

Un couple dont une personne est torse nu et cache ses tétons. Voilà la photo qui pose problème aux équipes de modération d’Instagram (filiale de Meta, comme Facebook). Après un signalement de la part d’utilisateurs et de l’intelligence artificielle du réseau social, la décision de supprimer la publication a été prise.

Seul problème, le couple a porté réclamation. C’est alors le conseil de surveillance de Meta qui a examiné le cas. Mais contrairement au premier jugement, l’institution a estimé que la suppression était une erreur et que la publication n’enfreignait pas les règles en vigueur.

Une incertitude permanente

Pire, le conseil de surveillance a appelé Meta à revoir sérieusement sa politique relative aux contenus dénudés ou à caractère sexuel. Selon lui, elle est aujourd’hui confuse et peu applicable.

Dans le cas traité, la suppression a été motivée par l’association d'une photo dénudée à une sollicitation financière. Or, ce type de demandes sont interdites sur les plateformes de Meta. A ceci près que l’appel au don et à l’achat de t-shirt a été fait dans le but de réaliser une opération de chirurgie: une réduction mammaire.

Aujourd’hui, les restrictions et exceptions à ces règles sont nombreuses et déroutantes, explique TechCrunch. Ainsi, les scènes d’accouchement sont autorisées ainsi que les publications dans des contextes sanitaires ou médicaux. Le tout résulte en une incertitude permanente aussi bien pour les utilisateurs que les modérateurs, pointe le site américain.

Afin de clarifier les décisions, le conseil de surveillance souhaite que la structure actuelle d’acceptation et de rejet des publications soit revue. Il insiste sur la prise en compte des définitions modernes du genre et de la sexualité. Mais cette nouvelle politique devra rester vigilante à ne pas ouvrir la porte à un afflux massif d’images pornographiques. Un interdit pour Mark Zuckerberg, qui veut que ses plateformes restent des lieux appropriés à tous.

Pierre Monnier