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TikTok détecte mieux les contenus à caractère sexuel pour protéger les jeunes utilisateurs

L’application a mis en place une nouvelle classification de ses contenus. L’objectif est d’empêcher les plus jeunes utilisateurs d’être exposés à des vidéos destinées à un public plus mature.

Des vidéos suggestives, à caractère sexuel ou contenant des insinuations pour adulte. Sur TikTok, les contenus mâtures prolifèrent. C’est pourquoi l’application a revu son système de classification. Le réseau social chinois cherche ainsi à éviter qu’un jeune utilisateur ne soit confronté à des images qui ne sont pas adaptées à son âge.

Un million de vidéos écartées des plus jeunes

TikTok a annoncé qu’une nouvelle version de son outil de détection des contenus “borderline” (à la frontière, en français) est désormais utilisée. Ce type de vidéos n’enfreint pas directement les règles de modération de la plateforme mais ne convient pas à tous les publics. Désormais, le procédé est automatisé grâce au recours au “machine learning” (apprentissage automatique).

Les contenus identifiés comme inadaptés aux jeunes utilisateurs ne devraient donc plus être visibles par les 13-17 ans. TikTok s’est d’ailleurs félicité d’avoir empêché les comptes d’adolescents de visionner plus d’un million de vidéos "sexuellement suggestives" durant le mois de décembre.

Un partenariat a aussi été conclu avec StopNCII, pour limiter la prolifération d’images à caractère sexuel. Cet organisme lutte pour éviter que des abus d’images intimes soient commis, mais aussi pour réparer les dommages en cherchant à supprimer les images intimes publiées sur internet sans consentement.

Un projet de loi pour interdire l'application

De plus, les créateurs eux-mêmes sont incités à mentionner directement lors de la mise en ligne de leur contenu s’il est adapté à tous ou seulement aux utilisateurs majeurs.

Aux Etats-Unis, des voix s’élèvent pour interdire l’utilisation du réseau social chinois sur le territoire américain. Un projet de loi a été déposé en ce sens en décembre. Le député républicain Mike Gallagher compare même l’application à du “fentanyl numérique”, un puissant opioïde.

Début décembre, le président français avait lui aussi critiqué TikTok. Emmanuel Macron avait indiqué que le réseau était “le premier perturbateur (psychologique)” chez les enfants et adolescents.

Pierre Monnier