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L'Australie réclame la supression des vidéos de l'attaque de l'église de Sydney

La vidéo montrant les coups de couteau portés par un adolescent sur un évêque australien fait l'objet de nombreuses publications sur les réseaux sociaux.

L'Australie monte au créneau. Ce lundi 15 avril, un adolescent de 15 ans s'en est pris à plusieurs personnes en les attaquant à l'arme blanche dans une église. Depuis plusieurs heures, la vidéo montrant les coups portés par le jeune homme sur un évêque est massivement relayée sur les réseaux sociaux.

Meta et X pointés du doigt

Une situation intenable pour le commissaire à la cybersécurité, Julie Inman Grant, qui a annoncé que les autorités avaient fait des demandes de retrait dans les 24 heures auprès de Meta et de X, décrivant la vidéo comme "de la violence gratuite ou offensante avec un degré élevé d'impact ou de détails."

Elle a également indiqué que ces entreprises s'exposaient à des amendes dans le cas où elles ne se conformaient pas à ces retraits. Selon les constatations de Tech&Co, les vidéos sur le sujet, et montrant très clairement la scène, sont encore très présentes sur le réseau social X.

Une propagation d'autant plus rapide que la messe où s'est déroulé le drame était diffusée en direct sur Facebook.

Meta s'explique

Contacté par le Guardian, Meta a expliqué avoir ajouté de nouvelles versions de la vidéo à se base de données afin de freiner sa diffusion, et ainsi bloquer les tentatives à venir: "Notre priorité est de protéger les personnes qui utilisent nos services contre ce contenu horrible, même si des acteurs malveillants sont déterminés à attirer l'attention sur lui," a indiqué la plateforme.

Du côté politique, le Premier ministre Australien, Anthony Albanese, a expliqué être "préoccupé" par la diffusion de ces vidéos, tandis que Michelle Rowland, ministre des Communications, s'est dit en contact avec les autorités pour obtenir le retrait de ces publications.

L'attaque au couteau survenue dans une église de Sydney intervient quelques jours à peine après qu'un homme de 40 ans, dont la santé mentale pose question, s'est attaqué à plusieurs personnes, tuant cinq femmes et un homme dans un centre commercial de la ville. Les différentes plateformes ont expliqué avoir pris des mesures pour ne pas que cette tuerie soit diffusée en direct. Tiktok explique ainsi avoir "activé ses procédures" relatives à ce type d'événement.

Sylvain Trinel