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Vidéosurveillance algorithmique: le gouvernement évoque une utilisation durable après les JO 2024

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a rappelé que l'utilisation de cette nouvelle technologie pourrait être prolongée, après sa phase expérimentale.

La mesure avait suscité certaines craintes lors de son adoption par le Parlement: la vidéosurveillance algorithmique pourrait devenir, de façon durable, un outil pour les autorités à l'avenir. C'est en substance ce qu'a expliqué Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, ce 24 septembre sur France 3.

Pour rappel, cette technologie, qui n'utilise pas de reconnaissance faciale - aucun dispositif d'identification d'une personne n'est utilisé - consiste à utiliser les images de vidéosurveillance pour détecter des comportements suspects. Un algorithme est alors chargé d'utiliser les mouvements des individus pour déterminer si l'un d'entre eux adopte une attitude potentiellement menaçante pour la sécurité publique.

Évaluation de son efficacité

"A titre expérimental et jusqu'au 31 mars 2025 [...] les images collectées au moyen de systèmes de vidéoprotection [...] peuvent faire l'objet de traitements algorithmiques" précise ainsi la loi du 19 mai 2023 relative aux jeux Olympiques de 2024.

Sur France 3, la ministre des Sports a notamment rappelé que cette expérimentation pourrait être suivie d'une utilisation pérenne si le dispositif "fait ses preuves" en matière d'efficacité et de respect de la vie privée.

"Il n'y aura aucune prolongation de cette expérimentation sans une évaluation précise, transparente, de son efficacité" a notamment précisé Amélie Oudéa-Castéra.

Cette technologie a été évoquée ce 26 septembre par Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL, dans une interview accordée au Monde. Elle a notamment estimé que la vidéosurveillance algorithmique constitue "déjà un pas important en matière de surveillance, qui mérite d’être encadré par des garanties."

De son côté, le Sénat a adopté en juin un projet de loi autorisant cette fois l'utilisation de technologies de reconnaissance faciale dans l'espace public. Un texte qui doit par la suite être débattu à l'Assemblée nationale et sur lequel la CNIL se dit "très réservée".

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co