Tech&Co
Cybersécurité

Pourquoi l'armée française a publié des messages énigmatiques sur Twitter

Depuis le début de la semaine, sur son compte Twitter (X), l'Armée française publie de mystérieux messages qui n'ont rien d'un hasard.

Des chiffres et des lettres. Ce n'est pas le jeu télévisé historique, mais une nouvelle édition de Defnet, un test à grande échelle lancé depuis le début de la semaine par le compte X (anciennement Twitter) de l'Armée française.

Un test annuel contre les menaces cyber

Baptisé Defnet, cet exercice cache en fait un message codé, écrit en "base64" et qui, une fois décodé, par exemple via le site Base64decode.org, permet de lire le message qui s'y cache. En l'occurrence, sur la publication du lundi 18 mars, il s'agissait de "Les armées françaises s'entraînent au combat cyber". En réponse, l'Armée de Terre a également confirmé faire la même chose.

C'est loin d'être une première, puisque l'Armée réitère cet exercice tous les ans depuis au moins depuis 2018. La guerre contre les cybermenaces est d'autant plus d'actualité depuis les piratages successifs de plusieurs services de l'Etat, notamment France Travail, qui a vu fuiter potentiellement les données de 43 millions de personnes. En outre, la France a dû faire face à une attaque d'une importance jamais vue jusqu'alors, le 10 mars dernier.

Si les messages sur les réseaux sociaux permettent de faire jouer les internautes, le programme Defnet est par contre bien réel. Chaque année, les responsables de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information et ceux du ministère de l'Intérieur participent à cet exercice, et ce, dans toute la France.

L'objectif est de simuler des incidents cyber, jusqu'à trente en simultané, qui vont de l'attaque à la tentative d'intrusion, en passant par le vol de données sensibles. Defnet mobilise plus de 15.000 personnes au total, appartenant au public comme au privé.

Sylvain Trinel