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Cybersécurité

Les applications WeChat et Kaspersky bannies des smartphones gouvernementaux canadiens

Le conseil du Trésor indique que les deux applications représentent un risque pour la confidentialité et la sécurité.

Les membres du gouvernement canadien ne pourront plus utiliser WeChat et Kasperky sur leur smartphone professionnel. La messagerie chinoise et l’antivirus russe ont été interdits d’utilisation sur les téléphones des ministres.

"WeChat et Kaspersky présentent un niveau de risque inacceptable pour la confidentialité et la sécurité", affirme Anita Anand, présidente du Conseil du trésor.

"Sur un appareil mobile, les méthodes de collecte de données des deux applications offrent un accès considérable au contenu de l’appareil".

Deux applications déjà épinglées ailleurs

Créée par l’entreprise Tencent en 2011, WeChat est souvent décrite comme une "super application", où il est possible d’échanger avec des amis, mais aussi de se verser de l’argent mutuellement (comme sur Paypal), recevoir son salaire, payer ses factures du quotidien, commander ses repas et autres fonctions tous azimuts.

Interdite aux États-Unis par l’administration Trump, car accusée de servir d'espion au profit de la Chine, elle pourrait subir le même traitement au Canada. Le conseil du Trésor indique cependant que "pour le grand public, la décision d’utiliser une application de réseau social ou une plateforme mobile est un choix personnel".

Toujours dans cette crainte à l’espionnage, Kaspersky est aussi interdit sur les mobiles des membres du gouvernement au Canada. Ce n’est pas la première fois que l’application russe, spécialisée dans la sécurité des systèmes d'information proposant des antivirus, anti-spyware, anti-spam ainsi que d'autres outils de sécurité, est visée. En 2018, les Pays-Bas avaient déjà accusé Kaspersky d’espionnage pour le compte du Moscou. Il est depuis banni aux Pays-Bas.

"Aucune preuve de sources compromises"

Anita Anand a cependant souligné que "la décision de supprimer et de bloquer les applications WeChat et Kaspersky a été prise pour garantir que les réseaux et les données du gouvernement du Canada restent sécurisés et protégés et sont conformes à l'approche de (leurs) partenaires internationaux". La présidente du Conseil du trésor indique aussi que le gouvernement canadien n’a "aucune preuve" que les informations gouvernementales aient été "compromises".

En février dernier, le Canada avait déjà interdit l’application Tiktok sur les téléphones gouvernementaux.

Willem Gay