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Société

Violences sexistes et sexuelles: associations féministes et syndicats manifestent dans toute la France

Une pancarte "féminicides, pas une de plus", lors d'une manifestation de Nous Toutes contre les violences sexistes et sexuelles à Paris, le 20 novembre 2021

Une pancarte "féminicides, pas une de plus", lors d'une manifestation de Nous Toutes contre les violences sexistes et sexuelles à Paris, le 20 novembre 2021 - Alain JOCARD / AFP

En ce samedi 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, plusieurs collectifs féministes et syndicats appellent à descendre dans la rue pour une meilleure protection des femmes victimes de violences.

Une journée symbolique. De nombreuses associations féministes et syndicats appellent à manifester ce samedi 25 novembre dans toute la France pour une meilleure protection des femmes victimes de violences, dans l'entreprise, le couple ou les conflits armés, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes.

"Notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d'Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d'Israël, du Haut-Karabakh", indique l'appel de l'association Grève féministe signé par des collectifs et syndicats.

Des rassemblements sont attendus à Paris, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Lyon et Strasbourg notamment.

Figures politiques et syndicales présentes

Aux côtés des collectifs d'associations emmenés par #NousToutes et Grève féministe, les numéros uns de la CGT, Sophie Binet, et de la CFDT, Marylise Léon, ainsi que des représentants de FSU et Solidaires seront dans le cortège.

À Paris, la manifestation s'élancera à 14 heures de la place de la Nation en direction de la place de la République. En tête, défileront les familles de victimes de féminicides, avec des portraits de leurs proches disparues.

Diverses figures politiques sont également attendues. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, la patronne des députés insoumis Mathilde Panot et le député LFI Louis Boyard sont annoncés dans le cortège parisien, tandis que le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel et la secrétaire nationale d'Europe-Écologie Les Verts Marine Tondelier seront à Lille.

Mieux prévenir et aussi soutenir les femmes touchées

121 féminicides dans un cadre conjugal ont été comptabilisés cette année par les associations, un chiffre qui a déjà dépassé les 118 officiellement recensés pour toute l'année 2022.

Parmi les revendications mises en avant par les organisatrices, la prévention des violences par l'"éducation sexuelle et affective à l'école" et "la lutte contre la culture du viol propagée par l'industrie pornographique".

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Sur le plan professionnel, elles demandent des sanctions contre les entreprises qui n'ont pas mis en place des plans de prévention des violences sexistes et sexuelles et "l'accompagnement des victimes au travail", notamment par l'octroi de jours de congé pour effectuer des démarches. Elles réclament la création de 15.000 places d'hébergement dédiées aux femmes fuyant leur conjoint violent.

Des associations kurdes ou afghanes aussi présentes

Défileront également des associations féministes de plusieurs pays, kurdes, afghanes, palestiniennes.

"Les féministes sont pour la cause de la paix, tous les faits de violences sont condamnés", assure Myriam Lebkiri, membre du bureau confédéral de la CGT.

La police israélienne a annoncé le 14 novembre enquêter sur des violences sexuelles, dont des viols et des mutilations, soupçonnées d'avoir été commises par des combattants du Hamas lors de l'attaque sanglante du 7 octobre.

"On les a attaquées en tant que femmes, sur leurs organes génitaux", affirme auprès de l'AFP Maya, une militante qui ne souhaite pas donner son nom. Elle manifestera à part avec quelque 200 autres personnes, "en leur nom propre", avec des pancartes "pour honorer la mémoire" des Israéliennes, "victimes de féminicides".

Juliette Desmonceaux avec AFP