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Société

Trafic perturbé à la SNCF: les billets remboursés à 100%, annonce Guillaume Pepy

Guillaume Pepy, PDG de la SNCF

Guillaume Pepy, PDG de la SNCF - Geoffroy van der Hasselt - AFP

Après trois jours de perturbations du trafic ferroviaire, le patron de la SNCF a annoncé que les voyageurs impactés seraient remboursés à 100%.

Depuis jeudi soir, le trafic SNCF est fortement perturbé, alors que des cheminots ont exercé leur droit de retrait. Le PDG de la SNCF Guillaume Pepy a annoncé à plusieurs médias que tous les voyageurs impactés se verraient intégralement remboursés.

"Tous les billets sans exception sont intégralement remboursables à 100%, même s'il y a marqué dessus 'non échangeable' ou 'non-remboursable', même si ce sont des billets Ouigo", a déclaré Guillaume Pepy à FranceInfo dimanche.

Un fonds d'indemnisation d'un million d'euros

Il annonce également la création d'un fonds d'indemnisation d'un million d'euros cette semaine, pour compenser "les dommages exceptionnels" de certains voyageurs. Ce fonds viserait par exemple les personnes ayant perdu des réservations de logements ou encore dû prendre un autre moyen de transport, comme l'avion. Dans Le Parisien, le PDG de la SNCF avait précisé que le fonds concernerait "les voyageurs longue distance (TGV et Intercités)".

La SNCF avait déjà précisé dans un tweet: "les échanges et remboursements sont possibles sans frais pour les billets TGV, OUIGO et Intercités".

Le trafic ferroviaire devrait reprendre quasiment à la normale lundi. Seuls trois TER sur quatre, et deux Intercités sur trois circuleront sur toute la France, avec des disparités selon les régions.

Un "droit de retrait" après un accident

À l'origine des perturbations, un mouvement de droit de retrait des cheminots, lancé à la suite d'un accident survenu mercredi soir: un TER a percuté un convoi, faisant 11 blessés dont plusieurs hospitalisés. Le conducteur, lui-même blessé, était le seul agent SNCF à bord du train. Les syndicats contestent ce mode de fonctionnement, qui permet de faire circuler des trains sans contrôleur, évoquant des risques de sécurité pour les voyageurs. Pour cette raison, ils ont exercé leur droit de retrait.

Le Premier ministre Édouard Philippe a dénoncé le mouvement lancé par les cheminots, le qualifiant de "grève sauvage" et parlant de "détournement du droit de retrait". "La SNCF n'exclut pas de les sanctionner individuellement", a de son côté déclaré le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, en accord avec le chef du gouvernement.

Salomé Vincendon