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Société

Répression homophobe en Tchétchénie: la France a accueilli un premier réfugié

Les autorités tchétchènes nient l'existence de l'homosexualité dans leur pays.

Les autorités tchétchènes nient l'existence de l'homosexualité dans leur pays. - OZAN KOSE - AFP

La France a accueilli, ce lundi, le premier réfugié tchétchène homosexuel en raison des persécutions subies à cause de son orientation sexuelle.

Sous les dorures du château de Versailles, la président russe, Vladimir Poutine, a été accueilli ce lundi par Emmanuel Macron. Le même jour, un réfugié tchétchène a atterri sur le sol français, rapporte Joël Deumier, président de SOS Homophobie confirmant ainsi une information de la radio France Info.

"Cela fait plusieurs semaine que SOS Homophobie est en lien avec le ministère des Affaires étrangères et l'ambassadeur délégué aux questions des droits de l'Homme. Et [ce lundi], oui, nous avons eu la confirmation qu'un homme homosexuel a vu sa demande de visa acceptée. Il est donc arrivé en France".

L'association SOS Homophobie, par la voix de son président, explique que plusieurs dossiers sont actuellement à l'étude. "Malheureusement, comme les exactions ne cessent pas, il devrait y avoir d'autres personnes accueillies en France". 

"Les exactions sont bien réelles"

L'association qui lutte contre les violences à l'encontre des personnes LGBTI a "appuyé ce dossier", et a attesté que cette personne était bien un homme homosexuel persécuté en raison de son orientation sexuelle. Quand au timing, Joël Deumier, s'en amuse.

"C'est une coïncidence, mais quelle coïncidence! Non seulement nous avons pu le sauver, mais en plus cela atteste que les exactions sont bien réelles". 

Depuis fin mars, une vaste opération de répression à l'encontre des hommes homosexuels se déroule en Tchétchénie. Plus d'une centaine d'hommes ont été arrêtés et torturés par les autorités. Depuis, plusieurs pays, ONG et politiques ont condamné ses actes. Lors de sa conférence de presse, lundi soir, le président russe a promis la "vérité complète sur les activités des autorités locales".

Elodie Hervé