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Russie

Macron et Poutine au château de Versailles pour leur premier entretien en tête-à-tête

Pour cette première rencontre entre les deux présidents, la France a déployé les fastes de la République dans un décor monarchique et somptueux, avec force tapis rouge et gardes républicains.

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine sont arrivés peu après 14 heures au château de Versailles lundi à l'occasion de leur premier entretien en tête-à-tête. Après une poignée de main appuyée et chaleureuse sur le tapis rouge déroulé dans la Cour de marbre du château, les deux chefs d'État, salués par la Garde républicaine, ont gagné un salon pour entrer dans le vif du sujet avec une rencontre en petit comité, avant un déjeuner élargi et une conférence de presse.

Vladimir Poutine et son hôte se sont immédiatement retrouvés dans le cabinet d'angle du château, s'abstenant de toute déclaration en présence de la presse. Différents sujets, comme celui de la Syrie ou de l'Ukraine, vont être discutés sans exclure un possible rapport de force.

Pour Emmanuel Macron, il est nécessaire de "parler avec la Russie" de la crise syrienne afin de "changer le cadre de sortie de la crise militaire" et de "construire de manière beaucoup plus collective une solution politique inclusive". Le président français estime que les Occidentaux ont enregistré une "défaite" sur ce dossier avec leur mise à l'écart au profit d'un processus de cessez-le feu parrainé par la Russie, l'Iran et la Turquie.

Ensuite, ils tiendront une conférence de presse conjointe et inaugureront l'exposition Pierre Le Grand.

Promesse d'un "dialogue exigeant"

Vladimir Poutine se rendra aussi, mais seul cette fois, au nouveau Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, avec sa cathédrale à bulbes dorés au cœur de Paris. L'inauguration était prévue en octobre 2016 mais l'escalade verbale entre Paris et Moscou provoquée par la campagne militaire du régime syrien et de son allié russe contre la partie rebelle d'Alep (nord de la Syrie) l'a conduit à annuler son déplacement.

Pour Emmanuel Macron, il est nécessaire de "parler avec la Russie" de la crise syrienne afin de "changer le cadre de sortie de la crise militaire" et de "construire de manière beaucoup plus collective une solution politique inclusive". Des échanges donc, mais aussi un "dialogue exigeant" et sans "aucune concession", avait promis Emmanuel Macron.

David Namias