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Rémi Fraisse: pas de "faute professionnelle" des gendarmes

Selon l'enquête menée par l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), aucune faute professionnelle n'aurait été commise par les gendarmes le soir de la mort du jeune opposant Rémi Fraisse (Photo d'illustration).

Selon l'enquête menée par l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), aucune faute professionnelle n'aurait été commise par les gendarmes le soir de la mort du jeune opposant Rémi Fraisse (Photo d'illustration). - Kenzon Tribouillard - AFP

Selon les conclusions de l'enquête administrative confiée à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) au sujet de la mort, fin octobre, du jeune opposant écologiste Rémi Fraisse  lors d'affrontements avec les forces de l'ordre, les gendarmes n'ont commis aucune "faute professionnelle".

L'enquête administrative confiée à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) après la mort fin octobre de Rémi Fraisse lors d'affrontements sur le site du barrage de Sivens (Tarn), ne conclut à aucune "faute professionnelle" des gendarmes, a annoncé mardi son chef.

"En l'état des informations recueillies dans cette enquête et au plan strictement administratif, je ne dispose pas d'éléments permettant de caractériser une faute professionnelle", a déclaré le général Pierre Renault lors de son audition par la commission des Lois de l'Assemblée nationale.

"Il reviendra à l'enquête judiciaire de déterminer l'exacte responsabilité et le degré de responsabilité imputable au lanceur", a-t-il ajouté.

Tué par une grenade offensive lancée par un gendarme

Rémi Fraisse, un jeune écologiste de 21 ans, a été mortellement blessé dans la nuit du 25 au 26 octobre par une grenade offensive au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre sur le site du barrage contesté de Sivens, dans le Tarn. 

Cette enquête administrative a été remise mardi matin au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et transmise "conformément à la démarche de vérité et de transparence à laquelle le gouvernement s'est engagé", à la justice pour être versée à la procédure judiciaire en cours, avait affirmé mardi matin le ministre.

Cette enquête avait pour objectif de déterminer les conditions dans lesquelles les opérations de maintien de l'ordre avaient été conçues, conduites et exécutées depuis fin août mais aussi d'évaluer le respect des procédures d'engagement et la conformité à la déontologie.

"L'emploi de la force puis l'usage des armes se sont imposés très rapidement"

Selon l'IGGN, "la préparation de la manifestation du 25 octobre privilégie la concertation avec les organisateurs et le souci d'apaisement, jusque dans le dispositif opérationnel retenu par le commandant de groupement le 25 octobre en début d'après-midi, et ce malgré les affrontements violents de la nuit précédente".

"Face à des manifestants particulièrement violents, tirant avantage de la nuit et du terrain, l'emploi de la force puis l'usage des armes se sont imposés très rapidement au commandant de la force publique", affirme l'Inspection dans son rapport.

Pour l'avocat de la famille Fraisse, c'est "un nouveau mensonge d'Etat"

Après la décision de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale, Arié Alimi, avocat de la famille Fraisse considère qu'elle a eu "le droit à un nouveau mensonge d'Etat encore plus gros et cynique que les précédents".

Jé. M. avec AFP