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Société

Mort de Rémi Fraisse: la thèse de la grenade offensive confirmée par les analyses

Manifestation contre les violences policières après la mort de Rémi Fraisse, le 27 octobre, à Nantes.

Manifestation contre les violences policières après la mort de Rémi Fraisse, le 27 octobre, à Nantes. - Georges Gobet - AFP

Selon les analyses menées sur les restes du sac à dos de Rémi Fraisse, le décès du jeune manifestant a été causé par l'explosion d'une grenade lancée par les gendarmes.

Les analyses du sac à dos que portait le manifestant Rémi Fraisse au moment de sa mort dimanche confirment la thèse d'un décès causé par une grenade offensive des gendarmes, puisqu'elles n'ont mis en évidence que la présence de TNT, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

L'explosion de la grenade à l'origine de la mort

"Les examens réalisés sur le sac à dos de Rémi Fraisse ne mettent en évidence aucune substance, sinon le TNT présent dans la grenade utilisée par la gendarmerie", a indiqué une source proche du dossier. "C'est donc bien l'explosion de la grenade qui a causé la mort de Rémi Fraisse", sur le site du barrage contesté de Sivens dans le Tarn, a affirmé cette source.

Une autre source, proche de l'enquête, a confirmé que ces analyses n'avaient pas fait apparaître d'éléments chimiques entrant dans la composition des engins pyrotechniques artisanaux fabriqués par une partie des adversaires du barrage sur le site et utilisés contre les forces de l'ordre.

Ces analyses ont été menées sur les restes du sac à dos -notamment le dos du sac et les bretelles- que portait Rémi Fraisse où moment où de sa mort dans la nuit de samedi à dimanche. 

Un sit-in pacifique à Paris, dimanche

L'ONG France Nature Environnement (FNE), dont faisait partie Rémi Fraisse, a appelé à la tenue d'un sit-in pacifique à sa mémoire, dimanche à Paris, devant le mur de la Paix, au Champ de Mars. "L'appel est relayé par les grandes associations écologistes et par certains syndicats, nous attendons environ 5.000 personnes", a déclaré Benoît Hartmann, porte-parole de la fédération.

Vendredi, l'ancienne ministre écologiste Cécile Duflot a accusé Manuel Valls d'avoir "dégradé la situation" en employant un "ton martial" sur le projet de barrage controversé de Sivens, dans le Tarn, où Rémi Fraisse est mort lors d'un affrontement avec la gendarmerie. "En septembre, le Premier ministre s'est rendu dans le Tarn pour dire 'nous avons tenu bon à Sivens', avec le ton martial et cette capacité à surjouer l'autorité qui le caractérisent. Je pense que cette déclaration de Manuel Valls, alors que le rapport des experts était en cours, a dégradé la situation", a ainsi déclaré Cécile Duflot dans une interview publiée sur lemonde.fr.

A.S. avec AFP