Pour le président du Crif, "Hessel a été un maître à ne pas penser"

Le président du Crif a rappelé qu'il était en profond désaccord avec Stéphane Hessel sur la question israélienne.

Quelques voix discordantes dans une pluie d'éloges se font entendre mercredi depuis la disparition de Stéphane Hessel. "Il a été un maître à ne pas penser", a ainsi jugé le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Richard Prasquier.

"Il est de notoriété publique que nous étions très opposés à ses prises de position, notamment à sa volonté obsessionnelle de faire de Gaza l'épicentre de l'injustice dans ce monde et du Hamas un mouvement pacifique", a ainsi affirmé le président du Crif dans un communiqué.

Un manifeste "d'une indigente indignation"

"Il va sans dire que nous étions effarés par le succès de son fascicule Indignez-vous! d'une indigente indignation", continue Richard Prasquier.

S'il accorde à Stéphane Hessel qu'il a été "un résistant courageux, un contributeur, modeste mais réel, à la lutte pour les droits de l'Homme et un amoureux passionné des lettres françaises", Richard Prasquier exprime aussi sa stupéfaction devant sa "mise au pavois, malgré ses accommodements avec la vérité historique."

Pour le président du Crif, "cela en dit beaucoup sur le désarroi intellectuel de notre société et sur le rôle aberrant qu'y joue le marketing des individus qu'on transforme à bas prix en luminaires idéologiques".

Sur Twitter, les propos de Richard Prasquier font beaucoup réagir les internautes, certains soutenant sa pensée, d'autres la dénonçant ardemment.

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A. G. avec AFP