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Religions

À la messe, les catholiques vont bientôt apprendre un nouveau verset pour le "Notre Père"

Des soeurs priant lors d'une canonisation, image d'illustration

Des soeurs priant lors d'une canonisation, image d'illustration - FILIPPO MONTEFORTE / AFP

Une nouvelle version de la prière "Notre Père" récitée par les catholiques pendant la messe dominicale, devrait se généraliser en 2017. Mais la modification d'un seul verset a fait couler beaucoup d'encre.

"Lors du 1er dimanche de carême 2017", soit le 5 mars, les catholiques pourraient changer leurs habitudes à la messe. Plus précisément, c'est lors du récit de la prière "Notre Père" que le bouleversement devrait avoir lieu. Les pratiquants ne diront plus "ne nous soumets pas à la tentation" mais "ne nous laisse pas entrer en tentation". Une différence qui peut paraître infime, mais qui a pourtant fait couler beaucoup d'encre. 

C'est en effet pour une nouvelle traduction, plus fidèle au latin, que ce changement de verset a été approuvé. Exit donc "ne nous soumets pas à la tentation", qui laissait penser que Dieu pouvait pousser ses fidèles sur la pente glissante du péché, ce qui est difficilement concevable pour un croyant. Place à "ne nous laisse pas entrer en tentation", qui érige plutôt le créateur en protecteur bienveillant.

"Dieu fait ce qu'il peut"

"C'est une traduction qui nous paraît aller plutôt dans le bon sens, même si elle édulcore l'idée d'un Dieu souverain: 'ne nous laisse pas entrer', c'est un peu 'Dieu fait ce qu'il peut'", a expliqué le pasteur baptiste (protestant) Étienne Lhermenault, président du Conseil national des évangéliques de France (Cnef). Pour les orthodoxes, qui prient souvent en slavon ou en grec à la "divine liturgie", "la question se pose moins", a souligné Mgr Aubertin.

Mais le missel doit encore obtenir le feu vert de Rome. "Normalement, il n'y aura pas de problème. On a pris soin de faire quelques allers-retours", précise Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours et président de la Conférence épiscopale francophone pour les traductions liturgiques. La modification de ce verset avait déjà été débattue en 2013.

M.L.