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Religions

Les enfants non-religieux seraient plus généreux que les croyants

Les enfants athées font preuve de plus d'empathie que ceux qui pratiquent la religion.

Les enfants athées font preuve de plus d'empathie que ceux qui pratiquent la religion. - Flickr - Chris-Håvard Berge

L'empathie et la sensibilité à l'injustice seraient des valeurs moins transmises dans les familles croyantes, selon une étude américaine, qui affirme que les enfants d'athées seraient plus sensibilisés à ces valeurs.

Alors que les religions prônent l'altruisme, l'empathie ou encore la charité envers son prochain, les enfants élevés dans des familles croyantes seraient moins sensibilisés à ces valeurs que ceux vivant dans des familles se définissant comme "non-religieuses". C'est la conclusion paradoxale d'une étude américaine publiée ce jeudi dans la revue Current Biology.

Cette enquête a été réalisée dans six pays:Canada, Chine, Jordanie, Turquie, Etats-Unis et Afrique du Sud, auprès de 1.170 enfants âgés entre cinq et douze ans. Au départ, son objectif était de mesurer si la religion est un élément qui renforce les comportements d'aide dirigés vers autrui, selon Le Monde, qui a repéré cette étude. Les chercheurs ont alors divisé leur échantillon en trois groupes: les non-religieux (dont les athées), les chrétiens et les musulmans.

Moins généreux et plus sévères

Pour mener à bien leurs analyses, les chercheurs américains se sont inspirés du jeu du dictateur, un jeu économique basé sur la négociation afin de mettre en évidence les comportements altruistes. Ainsi, les enfants disposaient de 30 auto-collants. Ils pouvaient en choisir 10 pour eux et distribuer les autres. Le nombre d'auto-collants distribués par les enfants athées était plus important que chez les croyants. Allant plus loin, cette générosité décroissait à mesure que la pratique religieuse grandissait.

Peu généreux, les petits croyants seraient également plus sévères en matière de punitions. Leur faisant regarder une vidéo où des enfants en faisaient trébucher d'autres, les chercheurs leur demandaient de graduer la méchanceté de ces individus et les châtiments qu'ils méritaient. A chaque fois, les enfants élevés dans la religion proposaient des punitions plus sévères. 

Autre paradoxe de cette étude, les parents chrétiens et musulmans, interrogés sur la perception de l'empathie et de la sensibilité de leurs enfants, ont une image plus altruiste de leur progéniture que les parents athées.

J.C.