L'inquiétude grandit autour de la santé du pape, hospitalisé pour une infection respiratoire

Cette hospitalisation vient s'ajouter à la longue liste des alertes sanitaires de ces dernières années, qui ont diminué physiquement le souverain pontife.

L'inquiétude grandit au Vatican. Ce mardi, le pape François a été admis à la polyclinique A. Gemelli, à Rome, pour traiter une infection respiratoire sans lien avec le Covid-19. Une hospitalisation qui devrait durer plusieurs jours, et qui met une nouvelle fois en question la santé du souverain pontife, déjà victime de plusieurs alertes ces dernières années.

Le Vatican sème la confusion

Mercredi matin, Jorge Bergoglio, âgé de 86 ans, a pourtant participé comme chaque mercredi à l'audience générale place Saint-Pierre, au cours de laquelle il est apparu souriant, saluant les fidèles depuis sa "papamobile". Peu après, l'homme de foi a présenté des signes de fatigue, et aurait été victime d'un malaise en fin d'après-midi.

Si l'inquiétude grimpe chez les fidèles, c'est notamment à cause de la communication chancelante du Vatican. Dans un premier temps, le Saint-Siège avait évoqué des "examens programmés" avant de faire machine arrière, et d'admettre que le pape souffrait bel et bien d'une infection pulmonaire. Un trouble cardiaque a également été évoqué par la presse italienne.

"L’état de santé de François et sa gravité réelle, c’est un gros point d’interrogation", confirme Blandine Hugonnet, correspondante à Rome pour BFMTV.

"Le Vatican a semé la confusion en annonçant que l’hospitalisation du pape état prévue mais il est apparu qu’il a en réalité été hospitalisé en urgence avec annulation de tous ses rendez-vous et a été soumis à une batterie d’examen dont un scanner du thorax et un examen sanguin", détaille-t-elle encore.

Ce jeudi matin, une source au Vatican citée par l'AFP a indiqué que le souverain pontife a passé une "bonne nuit" à l'hôpital.

Multiples alertes

Cette nouvelle alerte est toutefois une étape supplémentaire dans le déclin sanitaire de François. Depuis mai 2022, il ne se déplace plus qu'en chaise roulante en raison de douleurs chroniques au genou. Il avait également été hospitalisé une dizaine de jours à l'hôpital Gemelli en juillet 2021, pour une lourde opération du côlon.

Il a reconnu avoir gardé des "séquelles" de l'anesthésie, qui l'ont poussé à écarter jusqu'ici une intervention chirurgicale au genou.

Les douleurs causées par cette articulation, qui l'ont notamment obligé à annuler plusieurs rendez-vous en 2022 et à reporter un voyage en Afrique, sont au cœur de conjectures sur son éventuelle démission. Le chef de l'Eglise catholique a toujours laissé la porte ouverte à cette possibilité. Son prédécesseur Benoît XVI avait démissionné en 2013, prenant le monde entier par surprise.

D'autant que le pape François avait déjà souffert de graves ennuis respiratoires au début de sa vie. "On sait qu’il a eu dans sa jeunesse des problèmes respiratoires. À l’âge de 21 ans il a été opéré d’une pleurésie, il a failli mourir déjà, on lui a enlevé une partie d’un poumon", rappelle Ulysse Gosset, éditorialiste spécialiste de politique internationale de BFMTV.

Cette hospitalisation tombe particulièrement mal à l'approche des célébrations de Pâques et du dimanche des Rameaux, auxquelles le pape participe traditionnellement. Le Vatican n'a pas précisé si le pape serait en mesure de présider ces événements.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV