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Société

Pour Gérard Collomb, l'ouverture de la PMA à toutes les femmes n'est pas une "priorité"

Le ministre de l'Intérieur invité du Grand Jury, le 17 septembre 2017.

Le ministre de l'Intérieur invité du Grand Jury, le 17 septembre 2017. - RTL/Le Figaro/LCI

Ouvrir la PMA pour toutes les femmes dès 2018 comme l'a souhaité Marlène Schiappa, la secrétaire d'État en charge de l'Égalité entre les femmes et les hommes? Ce n'est, pour Gérard Collomb, pas la priorité du moment.

L'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes n'est pas une "priorité", a estimé dimanche le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui veut d'abord que soit résolu "le problème du chômage".

Interrogé au "Grand Jury" RTL/Le Figaro/LCI sur cette mesure, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, Gérard Collomb a déclaré: "Je proposerai que l'on puisse résoudre le problème du chômage avant de s'attaquer aux problèmes civilisationnels".

"Pour le moment, je n'ai pas vu ce projet porté dans le calendrier" et "pour moi, la priorité est aujourd'hui toujours économique et sociale", a-t-il ajouté. Selon lui, la PMA "peut poser des problèmes" et il faudra "mettre des garde-fous".

PMA, mais pas GPA

Enfin, le ministre de l'Intérieur, qui était maire de Lyon lors des rassemblements contre le mariage homosexuel en 2013, particulièrement suivis dans cette ville, a répété qu'il était "formellement opposé à la GPA" (gestation pour autrui), interdite en France.

"Autant je pense qu'on peut accepter la PMA, autant je suis opposé à la GPA parce que c'est la marchandisation des corps", a-t-il souligné.

La procréation médicalement assistée est actuellement réservée au traitement de l'infertilité chez les couples hétérosexuels. L'ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes sera proposée par le gouvernement dans le cadre de la révision de la loi bioéthique en 2018, a annoncé mardi la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

L'adoption de cette mesure est "très probable" mais il faudra attendre "le rapport final des états généraux de la bioéthique" qui se déroulent avant la révision des lois bioéthique, a nuancé jeudi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

David Namias avec AFP