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PMA: Christophe Castaner envisage "une évolution de la législation" 

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - Alick Sung-Flickr

L'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) "permet d'envisager une évolution de la législation" sur la procréation médicale assistée (PMA) même si le calendrier législatif n'a pas encore été "arrêté", a déclaré ce mercredi Christophe Castaner, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement.

"Notre objectif est bien de traduire d'un point de vue législatif l'avis" du CCNE, a-t-il dit à l'issue du conseil des ministres.

Mardi, le CCNE a exprimé un avis favorable sur l'ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires. Dans le détail, le rapport du comité précise qu'il propose d'ouvrir l'insémination artificielle avec donneur à toutes les femmes. 

Actuellement, elle est réservée aux couples hétérosexuels

La PMA (appelée par les médecins AMP pour "assistance médicale à la procréation"), désigne l'ensemble des techniques médicales destinées à aider les couples infertiles à avoir un enfant, telles que la fécondation in vitro ou le don de sperme. Actuellement, elle est réservée aux couples hétérosexuels dont la stérilité est médicalement constatée et prise en charge par la sécurité sociale. 

Six Français sur dix (60%) sont favorables à l'élargissement de la PMA aux couples de femmes, selon un sondage Ifop publié à l'occasion de la Marche des fiertés samedi.

Opposé à la gestation pour autrui

En revanche, le comité se dit opposé à la GPA (gestation pour autrui), qui "induit des violences qui s'exercent sur les mères porteuses". Troisième avis, celui rendu sur l'autoconservation des ovocytes. Là non plus, le Comité ne se dit pas favorable à l'autorisation de cette mesure. 

En 2013, au début des débats sur le mariage pour tous, le comité s'était auto-saisi de ces questions. Emmanuel Macron s'est dit favorable à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, précisant qu'il attendait l'avis du comité d'éthique sur la question.

C.H.A. avec AFP