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Société

Pénalisation des clients: Sylvie, prostituée, dénonce un "racket"

Sophie, qui revendique 40 années de prostitution estime que cette proposition est une forme de "racket".

Sophie, qui revendique 40 années de prostitution estime que cette proposition est une forme de "racket". - -

A Montpellier, Sylvie est travailleuse du sexe depuis 40 ans. Elle est fermement opposée à la proposition de loi examinée mercredi à l'Assemblée.

Les députés débattront cette semaine de la proposition de loi, qui propose notamment de punir l'achat d'actes sexuels d'une amende de 1.500 euros, doublée en cas de récidive.

Dans son camion blanc, sur une nationale non loin de Montpellier, Sylvie, 60 ans, peste contre cette idée. Elle qui revendique 40 années de prostitution estime que cette proposition est une forme de "racket" et constitue "une atteinte à la vie privée des gens et à la liberté".
Benoît Lordelot et Fiona Urbain

"Pourquoi pénaliser ce qui n'est pas interdit?"

"La prostitution n'est pas interdite alors pourquoi pénaliser ce qui n'est pas interdit?", s'interroge la sexagénaire. A ses yeux, la prostitution est "un travail comme un autre". "Je vais au tapin comme la secrétaire ou celle qui travaille dans un supermarché va à son boulot", explique-t-elle avant d'ajouter: "on est là pour soulager l'humanité".

Elle l’affirme, avec ou sans pénalisation des clients, Sylvie continuera ce métier.

A.D. avec Benoît Lordelot et Fiona Urbain