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Société

Nice: un jeune interpellé de retour de "zones de combats" via la Turquie

Un jeune Français a été interpellé à l'aéroport de Nice, alors qu'il revenait des "zones de combat" en Irak ou en Syrie. (Photo d'illustration)

Un jeune Français a été interpellé à l'aéroport de Nice, alors qu'il revenait des "zones de combat" en Irak ou en Syrie. (Photo d'illustration) - Georges Gobet - AFP

Agé de "moins de 20 ans", le jeune homme de nationalité française faisait l'objet d'un signalement. Il a été arrêté par la police aux frontières à son arrivée sur le sol français.

Un jeune majeur a été interpellé vendredi à l'aéroport de Nice en provenance de Turquie, alors qu'il revenait des "zones de combat" en Irak ou en Syrie, a-t-on appris de source proche du dossier.

Agé de "moins de 20 ans", le jeune homme de nationalité française faisait l'objet d'un signalement et a été arrêté par la police aux frontières à son arrivée sur le sol français, a-t-on précisé de même source. Il devrait être entendu par les services de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Fiasco en début de semaine

Le retour rocambolesque de trois jihadistes présumés, dont le beau-frère de Mohamed Merah, attendus pour être arrêtés à Orly mais finalement arrivés sans encombre à Marseille, avait mis le gouvernement en début de semaine dans l'embarras, d'autant que des sources au ministère de l'Intérieur avaient confirmé leur arrestation alors que celle-ci n'avait pas eu lieu.

De nombreux observateurs avaient déploré un inquiétant fiasco, alors que la menace terroriste s'est accrue ces derniers jours avec l'appel au meurtre de Français par l'organisation jihadiste État islamique (EI) et l'exécution du Français Hervé Gourdel en Algérie par un groupe lié à l'EI.

Environ 930 Français

Les trois hommes, qui s'étaient rendus à la gendarmerie mercredi, ont vu vendredi leur garde à vue prolongée. Ils sont interrogés dans le cadre d'une information judiciaire ouverte depuis septembre 2013 sur une cellule jihadiste opérant dans le Sud-Ouest, notamment à Toulouse et Albi.

Selon le gouvernement, environ 930 Français sont impliqués dans des filières vers la Syrie et l'Irak (350 sur place dont 63 femmes, 185 repartis de Syrie, 170 en transit vers la zone et 232 ayant des velléités de départ), un nombre en "augmentation de 74% en huit mois".

C. P. avec AFP