BFMTV
International

Fabius: "Faire face au terrorisme sans se laisser impressionner"

Laurent Fabius a réagi lundi aux menaces de l'Etat islamique.

Laurent Fabius a réagi lundi aux menaces de l'Etat islamique. - BFMTV

Interrogé par BFMTV lundi soir, Laurent Fabius est revenu sur l'appel de l'Etat islamique  à tuer des citoyens français. Le ministre des Affaires étrangères a également justifié l'intervention militaire en Irak, assurant qu'il s'agissait aussi d'une façon de défendre les intérêts de la France.

Au moment où l'Etat islamique multiplie les menaces contre la France, et qu'un ressortissant français, Hervé Gourdel, a été enlevé en Algérie, la France se doit de faire face sans trembler, selon Laurent Fabius.

Le ministre des Affaires étrangères est revenu lundi sur les menaces de l'Etat islamique (également appelé "Daesh") formulées à l'égard des citoyens Français. "Nous avons affaire à une organisation terroriste extrêmement dangereuse", a-t-il reconnu. 

"Il faut que la France soit à la fois très ferme et à la fois que nous ne laissions pas terroriser", a-t-il encore martelé au micro de BFMTV.

D'accord avec Bernard Cazeneuve

Laurent Fabius a par ailleurs qualifié la réaction du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, de "tout à fait juste". Ce dernier a en effet assuré lundi que "la France n'a peur" et "n'entend pas céder au piège des terroristes".

Le ministre des Affaires étrangères en a aussi profité pour préciser à nouveau les contours de l'intervention française en Irak: "(Ce pays) nous demande une protection aérienne, nous l'a lui avons accordée, mais l'Irak ne nous demande absolument pas d'être présent au sol."

La France se défend "elle-même"

S'agissant de la Syrie, la France "apporte son soutien à l'opposition modérée" mais n'envisage pas d'intervention militaire. "Il faut bien comprendre que que ce groupe terroriste (...) a comme objectif de contrôler l'Irak et la Syrie, mais aussi toute la région, et de s'en prendre (à la France)", a déclaré le ministre. 

Répondant aux critiques, notamment de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin et du journaliste Edwy Plenel, Laurent Fabius a rejeté toute comparaison avec la situation de l'Irak en 2003: "Je demande qu’au-delà des passions, on ait un peu de raison, le territoire est le même mais les situations sont exactement inverses." Selon le ministre de Affaires étrangères, la France, en intervenant en Irak, "se défend elle-même".

M. K.